En effet, je voulais aujourd’hui vous parler des élections et de l’importance de voter, mais je vais plutôt donner mes impressions sur cette nouvelle qui secoue le monde maskoutain, parce que comme le chantaient Les Colocs : « Yé tombé une bombe su’a rue principale! » depuis que Manon a annoncé qu’on allait devoir chercher ailleurs notre sirop de roses sauvages de Kamouraska, notre sel de Guérande et notre huile de truffes noires d’Andalousie.
Même si les projets de la populaire entrepreneure se poursuivront sous d’autres formes, l’épicerie fine qui en constituait la trame principale depuis un quart de siècle fermera et, avec elle, un chapitre de la rue Cascades. Or, si comme plusieurs, je suis déçu (j’étais vraiment adepte des choupettes au citron de Marseille), je ne suis pas triste pour autant.
Car au cours de ces 25 dernières années, qui auront vu des milliers de personnes passer sous l’emblématique marquise du centre-ville, les passions de Manon sont entrées dans nos têtes, dans nos armoires et sur nos tables. On les a données en cadeau, cuisinées pour nos invités ou on s’en est régalé copieusement.
Son influence va perdurer non seulement auprès des consommateurs qui veulent découvrir de nouvelles saveurs, mais aussi des femmes pour qui elle est un modèle d’entrepreneure.
D’autres commerces offriront des produits fins européens comme les huiles d’olive et le sel de Guérande, mais nous avoir fait découvrir le sirop de roses sauvages fait à Kamouraska… c’est à Manon qu’on doit ça.
Bon, j’ai pu de temps, juste dire en terminant : allez voter. C’est super important.