Rapidement, un sac contenant le matériel scolaire, encore tout neuf, a été préparé pour chacun. Dès le lendemain, « l’école à la maison » prenait son envol. Les élèves ont reçu un horaire hebdomadaire et chaque matin, un horaire journalier détaillé.
Les cours ont pris différentes formes : rencontres MEET (visioconférence), capsules vidéo à visionner, travail autonome assisté à distance, activités sur différentes plateformes numériques. Toutes les matières étaient à l’horaire, incluant celles enseignées par les spécialistes. Saynètes en anglais, vox pop sur les pièces préférées des élèves en musique et même atelier de jonglerie à distance pour l’éducation physique! Les enseignants communiquaient avec les enfants grâce à la messagerie Gmail et leur présentaient les exercices à réaliser sur la plateforme Classroom.
Quotidiennement, les parents ont reçu l’enregistrement des rencontres du jour et un compte-rendu du travail effectué par les élèves. Ils ont pu ainsi s’assurer que leur enfant poursuivait ses apprentissages. À travers cette expérience de « l’école à la maison », les jeunes ont eu l’opportunité de développer leur autonomie et leur sens de l’organisation. Il s’agissait aussi pour eux d’une occasion exceptionnelle d’adhérer à un code d’éthique en lien avec l’utilisation d’un outil technologique.
Les élèves semblent apprécier l’expérience. Juliette nous en parle : « Je trouve que l’école à la maison est très bien organisée. On a des journées bien remplies comme à l’école, avec un horaire et un plan de travail. On voit nos ami(es) et nos professeurs tous les jours à l’écran. J’aime l’école à la maison parce que tu peux te lever plus tard, tu as plus de pauses, tu peux t’habiller comme tu veux et même participer aux “MEET” en étant dehors. J’adore l’école à la maison… mais j’ai hâte de retourner à la vraie école. »
Aux dires de la plupart des parents, l’expérience est un peu déstabilisante, mais très enrichissante pour leur enfant. Toutefois, élèves, parents et enseignants ont tous hâte de revivre la rentrée scolaire 2020… pour de bon cette fois!
Martin Goyette, directeur général de La Petite Académie