27 octobre 2016 - 00:00
En spectacle
La poésie instrumentale de Michel Cusson
Par: Olivier Dénommée
Sur scène, Michel Cusson sera seul avec ses guitares, ses pédales et une projection des images qui l’ont inspiré. Photo Olivier Dénommée

Sur scène, Michel Cusson sera seul avec ses guitares, ses pédales et une projection des images qui l’ont inspiré. Photo Olivier Dénommée

Sur scène, Michel Cusson sera seul avec ses guitares, ses pédales et une projection des images qui l’ont inspiré. Photo Olivier Dénommée

Sur scène, Michel Cusson sera seul avec ses guitares, ses pédales et une projection des images qui l’ont inspiré. Photo Olivier Dénommée

On se souvient surtout de Michel Cusson pour ses bandes sonores, dont la plus célèbre restera celle de Séraphin : Un homme et son péché en 2002, ou plus récemment pour celle de la série Unité 9. Le guitariste et compositeur au background jazz doit maintenant se faire connaître pour son talent à créer autant d’émotions, seul sur une scène avec ses guitares.


près une petite pause estivale, il reprend sa tournée et sera de passage à Saint-Hyacinthe le 3 novembre pour faire vibrer ses cordes de guitare… et le public maskoutain. Michel Cusson s’arrête à Saint-Hyacinthe pour une première fois avec son spectacle Solo, qu’il considère maintenant bien rodé. « Je l’améliore à chaque fois, explique le guitariste en entrevue. Ce n’est pas figé, je change toujours des petits détails. » Étant seul sur scène, il se laisse aisément guider par l’émotion du moment, qui varie d’un soir à l’autre. 

« Je contrôle même les images qui sont diffusées et à quel moment elles changent; je crée mes momentums au moment où je le décide. »

Un spectacle émotif

L’histoire derrière le spectacle Solo n’a rien de commun : alors que Michel Cusson marchait sur une plage de la côte est américaine, il a assisté à la scène d’une femme en état de panique qui jetait ses albums photos à la mer. « Tout le monde a un album photos : c’est une collection de souvenirs », pense le compositeur. Pour lui, jeter ses souvenirs ainsi à la mer, c’est inimaginable. Il a alors tout récupéré, mais a laissé ces photos dans une boîte pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’il la retrouve par hasard. Ces images abimées sont devenues la source de son inspiration, ce qui l’a mené à composer des musiques ambiantes désarmantes d’émotivité. Les images présentées dans le spectacle sont justement celles qui ont été rescapées par Michel Cusson.

Lorsqu’il joue certains morceaux, Michel Cusson repense à ses amis disparus, afin de transmettre l’émotion voulue. « Ça émeut les gens », remarque l’artiste, qui arrive à travers sa musique et des projections à éveiller des souvenirs chez son auditoire. C’est parce que la musique, surtout instrumentale, parle un langage universel, sans barrières linguistiques.

Voir le monde

Ces vingt dernières années, Michel Cusson a passé beaucoup de temps seul pour composer des bandes sonores. Des projets comme Solo lui permettent de sortir un peu plus de son sous-sol et d’aller rencontrer son public. « Je suis toujours étonné par la curiosité des gens, et par leur envie de vivre ce moment (le spectacle) qui vaut la peine. » 

Quant à l’album paru l’hiver dernier, Michel Cusson est très fier du résultat, même si le spectacle évolue toujours un peu par rapport au résultat en studio. « Je pense avoir enregistré un album intemporel, qui ne sera pas démodé dans cinq ans. »

Le spectacle de Michel Cusson aura lieu à l’Espace Rona du Centre des arts Juliette-Lassonde, le jeudi 3 novembre à 20 h 30.

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