Selon des données récemment dévoilées par la MRC des Maskoutains, la population de la MRC des Maskoutains a crû de 6,2 % entre 2011 et 2021, une croissance cependant inférieure à celle de la Montérégie (10,3 %) et du Québec (7,6 %). Parmi les facteurs de croissance, l’immigration a joué un rôle significatif dans l’évolution démographique.
Pour cette période, la MRC a accueilli 2480 personnes issues de l’immigration, ce qui représente 5,6 % de la population totale en 2021. Les immigrants proviennent majoritairement d’Afrique (Algérie, République démocratique du Congo et Maroc à 40 %) et des Amériques (Colombie, Haïti et Mexique à 31,9 %). Dans une moindre mesure, 19,4 % des immigrants proviennent d’Europe (France) et 9,2 % d’Asie (Chine, Syrie). L’immigration est responsable de près de la moitié (47,8 %) de la croissance démographique de la MRC entre 2011 et 2021.
La majorité des immigrants (51,3 %) sont arrivés dans la MRC durant cette même période, principalement à Saint-Hyacinthe. C’est donc dire que la décennie 2011-2021 a accueilli autant d’immigrants que toutes les décennies précédentes réunies. La part des immigrants arrivés dans la MRC durant cette période est de beaucoup supérieure à celle de l’ensemble de la Montérégie et du Québec, traduisant le grand attrait de la région.
Dans la région, 87 % des immigrants de la MRC habitent à Saint-Hyacinthe. Ils représentent maintenant 7,7 % de la population de la ville.
Des hauts et des bas
Au niveau démographique, la ville de Saint-Hyacinthe occupe encore, et de loin, le premier rang en importance dans la MRC avec 64 % de la population, selon un recensement de 2021. La ville de Saint-Pie vient au second rang avec 6,5 % de la population.
Ce sont cependant les municipalités de Saint-Bernard-de-Michaudville (+18,2 %), de Saint-Dominique (+17,8 %), de Saint-Simon (+12,6 %) et de Saint-Barnabé-Sud (+12 %) qui ont connu la plus forte croissance démographique entre 2011 et 2021.
À l’inverse, les municipalités de Saint-Marcel-de-Richelieu (-6,6 %), de Saint-Louis (-4,5 %), de Saint-Valérien-de- Milton (-4,0 %), de Saint-Damase (-2,4 %), de Sainte-Madeleine (-3,7 %), de Sainte-Marie-Madeleine (-2,0 %) et de Saint-Liboire (-0,5 %) ont connu une baisse de leur population durant cette période.
Plus précisément, certaines municipalités ont connu une forte croissance entre 2011 et 2016, alors que leur croissance a été modérée ou négative entre 2016 et 2021. C’est le cas de Saint-Bernard-de-Michaudville et de Saint-Simon. À l’inverse, certaines municipalités qui ont connu une décroissance durant la première période affichent une reprise entre 2016 et 2021. C’est le cas de Sainte-Madeleine (-5,2 %, +1,6 %), de Saint-Jude (-1,7 %, +9,2 %), de Saint-Louis (-8,1 %, +3,9 %) et de Saint-Marcel-de-Richelieu (-8,5 %, +2 %).
Les municipalités de Saint-Damase, de Sainte-Marie-Madeleine et de Saint- Valérien-de-Milton ont connu une baisse de leur population au cours de ces deux périodes.