« La décision a été prise à l’unanimité par le conseil municipal, a affirmé la mairesse Louise Arpin au COURRIER. Compte tenu de la situation actuelle chez nos voisins américains, nous souhaitions poser un geste concret en faveur des entreprises d’ici et encourager l’achat local. Nous ne traiterons avec eux que si nous sommes dans l’impossibilité de nous procurer un produit autrement. »
Par ce geste, les élus souhaitent encourager une économie de proximité, estimant que l’achat local joue un rôle essentiel dans la vitalité économique, la création d’emplois et la résilience des communautés.
Le conseil municipal exprime également ses préoccupations face aux effets néfastes des plateformes multinationales comme Amazon sur les commerces locaux. Il rappelle que les récents changements en matière de tarifs douaniers renforcent la pertinence de miser sur les circuits courts et sur une consommation plus responsable.
La Municipalité entend par ailleurs adopter des pratiques d’approvisionnement éthiques et responsables, tant sur les plans social qu’environnemental. Elle espère ainsi inciter ses fournisseurs à respecter des normes élevées en matière de conditions de travail, de développement durable et de responsabilité sociale.
La Présentation s’inscrit aussi dans un mouvement régional grandissant. Depuis le 27 janvier, Saint-Hyacinthe a cessé tout achat sur Amazon. Le 12 mars, les maires de la MRC des Maskoutains ont voté unanimement pour un boycottage similaire.
Cette mobilisation régionale survient dans un contexte où Amazon a annoncé, le 22 janvier dernier, la fermeture de ses sept centres de distribution au Québec, provoquant la perte de près de 4700 emplois dans la province.