Mais voilà, c’est la version Coupé V6 que j’ai conduite et je dois bien avouer qu’elle m’a agréablement surpris. Et pas qu’en matière de plaisir de conduite, je dois le dire.
Il faut dire que mes attentes étaient peu élevées quand j’ai pris le volant de la voiture. Mes souvenirs au volant de la Accord me ramenaient à une conduite certes confortable, mais pas nécessairement stimulante. Erreur, dois-je le dire, dans le cas du moins de mon véhicule d’essai.
La version Coupé a un petit quelque chose de plus sportif. Sa motorisation, par exemple, est surprenante de souplesse et de vivacité. Il suffit d’un petit coup sur l’accélérateur pour lancer la voiture en avant avec une nervosité surprenante. Les 278 chevaux de la Accord se meuvent avec enthousiasme et efficacité.
Il faut dire que dans le cas de notre voiture d’essai, cette motorisation était jumelée à une boîte de vitesses 6 rapports manuelle à l’embrayage un peu capricieux, mais à la course plutôt réussie. En prime, le moteur fait entendre un ronronnement étonnant, allant jusqu’à capter l’attention de mon interlocuteur alors que j’étais en pleine conversation téléphonique via la connexion Bluetooth de série, comme il se doit. Voilà donc une première surprise.
Vous aurez cependant compris que cette puissance relative se paie en matière de cote de consommation de carburant. Sur l’autoroute, la Accord se comporte avec une certaine frugalité, mais en mode combiné, je n’ai pu faire mieux que 10 litres aux 100 kilomètres, sans pour autant rechercher la sportivité à tout prix. Notez que ce n’est là qu’un problème temporaire puisque la nouvelle Accord, dont le lancement aura lieu plus tard cet automne, nous promet une économie améliorée de plus de 20 % selon les rumeurs.
Seconde surprise, la direction s’avère plus communicative que prévu et permet de diriger la voiture avec desurprenantes sensations. Seules les suspensions, malgré leur plus grande rigidité, éprouvent encore quelques difficultés à encaisser le roulis en virage prononcé.
Un constat que la majorité des conducteurs ne feront jamais, puisqu’il est rare que l’on insiste autant en virage avec une voiture de cette nature. Surtout aussi que les suspensions sont davantage axées vers le confort, ce qui plaira au plus grand nombre d’acheteurs.
Spacieux habitacle
Autre surprise de taille (sans mauvais jeu de mots), l’espace dans l’habitacle est plus imposant qu’on ne pourrait s’y attendre d’un coupé. Comme toutes les voitures deux portes, l’accès aux places arrière exige un peu de contorsions et de contribution du passager avant, mais une fois en place le dégagement est plus que suffisant et nettement assez pour empêcher mon propre fiston bougon de se plaindre. Mieux encore, ses longues jambes ne se sont jamais retrouvées coincées par la position du siège du conducteur, ce qui en dit long sur la taille même de la voiture.
Cette forte taille permet aussi de compter sur un espace de chargement arrière plus qu’intéressant, capable sans casse-tête de transporter les valises de toute la famille.
Puisque notre version était la plus équipée, elle comptait sur les services d’un GPS au dessin un peu malhabile, mais facile d’usage, et sur un système audio tout aussi efficace que la voiture elle-même : sa sonorité, sans se comparer à une salle de concert, s’apprécie sans peine, peu importe le type de musique que vous écoutez (une courte randonnée avec un copain amateur de rap français m’a convaincu que 1- je déteste ce genre de musique, mais que 2- le système audio est d’une grande clarté, me faisant comprendre avec précision, hélas, la teneur des paroles des chansons rap).
En résumé
Avec une douceur de roulement étonnante, une sensation de vivacité au besoin, et une longue liste d’équipements optionnels, la Honda Accord Coupé m’étonne. Il est vrai qu’à plus de 37 000 $, on s’attend à quelque chose de qualité, mais je n’aurais pas pensé en apprécier autant la conduite, en plus du confort.