13 avril 2023 - 07:00
Verglas et pannes de courant
La région relativement épargnée
Par: Adaée Beaulieu
Le verglas tombé le 5 avril a causé une vingtaine de pannes dans la MRC des Maskoutains en raison des nombreuses branches tombées sur des fils électriques. Photo | Le Courrier ©

Le verglas tombé le 5 avril a causé une vingtaine de pannes dans la MRC des Maskoutains en raison des nombreuses branches tombées sur des fils électriques. Photo | Le Courrier ©

Plusieurs citoyens de la MRC des Maskoutains ont eu une impression de déjà-vu avec un goût amer, le 5 avril, de 10 h à 15 h, alors que 14 mm de verglas se sont abattus sur la région 25 ans après la crise de 1998. Heureusement, la région a été plus épargnée que la grande région de Montréal.

Au sommet des pannes de courant dans la MRC, le 5 avril à 20 h, 2700 foyers étaient privés d’électricité comparativement à plus de 450 000, soit le tiers des résidences, à Montréal. Le bilan s’élevait à 190 311 à travers toute la Montérégie à 23 h.

« Nous sommes chanceux comparativement à ce qui se passe ailleurs », s’est réjoui Raynald Demers, le chef aux opérations du Service de sécurité incendie de Saint-Hyacinthe, au lendemain de l’épisode de verglas.

Son équipe avait reçu une vingtaine d’appels à compter de 16 h le 5 avril pour des branches tombées sur des fils électriques un peu partout sur le territoire, par exemple à La Présentation et sur les rues Yamaska et Pratte à Saint-Hyacinthe. Dix pompiers supplémentaires avaient été appelés en renfort de 16 h à 20 h. Le lendemain matin, un seul appel a été fait pour de l’eau dans un sous-sol dans le secteur Saint-Thomas-d’Aquin.

Au retour du long congé de Pâques, seulement quatre ou cinq appels de plus avaient été reçus et il s’agissait de fils qui pendaient. Par exemple, le 11 avril au matin, sur la rue Bouthillier, un véhicule lourd venait d’accrocher des fils de communication trop bas.

Les pannes de courant ont néanmoins duré quelques jours par endroits. Le 6 avril au matin, 1367 foyers étaient encore privés d’électricité dans notre MRC. Le 7 avril, vers 11 h, cinq pannes touchaient encore 465 clients d’Hydro-Québec sur 48 026 dans la région. Elles étaient concentrées à Saint-Hyacinthe, majoritairement dans les secteurs Saint-Thomas-d’Aquin et Sainte-Rosalie. Le lendemain, le 8 avril au matin, la majorité des clients avaient retrouvé le courant.

La Ville de Saint-Hyacinthe avait d’ailleurs mis le Centre aquatique Desjardins à la disposition des citoyens plongés dans le noir, du 7 au 9 avril, afin qu’ils puissent brancher leurs appareils électroniques et prendre une douche. Toutefois, aucun citoyen ne s’est présenté sur place.

Des villages plus touchés

Mère Nature a été moins clémente dans certains villages. Néanmoins, les citoyens ont pu retrouver le courant dès le 6 avril à partir de la fin d’après-midi.

L’événement le plus marquant s’est produit le 5 avril en soirée. Une boule de feu était observable à 2 km à la ronde quand la ligne haute-tension reliant Saint- Barnabé-Sud et Saint-Simon a explosé en raison de la chute de branches. Tout le secteur a alors été plongé dans le noir en pleine heure du souper. Heureusement, l’incident s’est produit vis-à-vis d’un terrain vacant. Cinq minutes avant, sur le rang de Michaudville, à Saint-Barnabé-Sud, une entrée électrique avait complètement été arrachée.

Les pompiers de la Régie intermunicipale de protection des incendies du Nord des Maskoutains ont donc été bien occupés à sécuriser ces deux lieux.

La soirée des pompiers de Saint-Jude n’a pas été de tout repos non plus. Ils sont intervenus à trois reprises. D’abord pour une camionnette qui avait foncé dans un poteau, puis pour des branches tombées sur des fils électriques. « Nous avons eu un cas d’un mât électrique d’une maison arraché. Si le courant était revenu au même moment, la maison aurait pris feu », a raconté le directeur du Service de sécurité incendie de Saint-Jude, Richard Hébert. Son équipe dessert également Saint-Bernard-de-Michaudville, dont les résidents ont été plongés dans le noir jusqu’au 6 avril vers 15 h.

Le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH) avait ordonné la fermeture des établissements de l’école aux Quatre-Vents, situés à Saint-Barnabé-Sud, Saint-Jude, Saint-Bernard-de-Michaudville et Saint-Louis, pour la journée du 6 avril en raison des pannes de courant. L’immeuble Saint-Marcel de l’école Saint-Hugues–Saint-Marcel a aussi été fermé cette journée-là. Il a été décidé à 5 h ce matin-là de laisser les autres écoles du CSSSH ouvertes. La situation était surveillée de près depuis la veille.

Du côté de la Sûreté du Québec, seules deux collisions matérielles avaient été répertoriées en date du 6 avril au matin.

Hiver normal et printemps tardif

Il semblerait que le verglas du 5 avril ait sonné le glas de l’hiver qui ne voulait plus partir. Alors qu’il n’avait pas encore été possible de dépasser les 15 °C, nous avons pu ranger nos manteaux d’hiver pendant la longue fin de semaine de Pâques.

La fin de semaine qui vient sera aussi particulièrement chaude avec des températures atteignant les 20 °C. Le temps des sucres est donc officiellement terminé. « Le printemps a trouvé sa place », a lancé le chroniqueur météo du COURRIER, Michel Morissette. Il a aussi confirmé que 260 cm de neige sont tombés à Saint-Hyacinthe cet hiver, alors que la moyenne des trente dernières années est de 228 cm.

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