Elle n’est peut-être pas la plus puissante, mais certainement l’une des plus racées. D’autant que pour 2017, non seulement a-t-on rafraichi la silhouette du bolide, mais on a aussi revu la mécanique. J’entends d’ici les puristes hurler de désespoir, car dorénavant la Porsche Cayman et ses sœurs ont mis de côté le moteur 6 cylindres pour un petit-mais-nerveux moteur 4 cylindres turbo, tout en gardant la configuration à plat. Oui, on a fait un compromis sur la taille, mais étonnamment pas sur la puissance, au contraire. Avec ses 350 chevaux et ses 309 livres-pied de couple, elle précède sa devancière de 25 chevaux. Ce qui, avec un véhicule de cette taille, de ce poids et avec cette personnalité, est loin d’être insignifiant.
En fait, le résultat est étonnant puisque la nouvelle Cayman S avec son nouveau moteur 4 cylindres turbo retranche rien de moins qu’une demie seconde sur le 0-100 kilomètres à l’heure. Cela peut sembler bien peu, et vous aurez peu d’occasions de vraiment le ressentir, mais oui, il y a bien une nuance perceptible.
On ne peut pas parler de la 718 Cayman S sans parler de look. Ses nouvelles arêtes plus carrées, sa silhouette toujours aussi acérée et sa partie arrière aux courbes plus sophistiquées que jamais la rendent, au minimum, désirable. Preuve à l’appui puisque des dizaines de klaxon ou de mains levées ont salué mon passage alors que j’étais à son volant (et j’ai encore la modestie de croire que ce n’était pas moi que l’on admirait).
La beauté de la Cayman est aussi dans son équilibre. Avec une répartition du poids parfaite, cette voiture à moteur central est, sans conteste, une des plus stables et des plus faciles à conduire, peu importe le dynamisme des gestes que l’on pose à son volant.
Conduire avec le sourire
J’aime conduire, ce n’est un secret pour personne. Quand je prends le volant de la Porsche Cayman S (notons qu’il existe d’autres versions de la Cayman, une de base et des plus vitaminées, mais que la S est probablement le point le mieux équilibré de la gamme), je ne peux m’empêcher de sourire.
Il est vrai que les sièges sont enveloppants et assez bas, ce qui, avec mon tour de taille, entraîne un déhanchement un peu excessif en sortie, mais dans l’ensemble, il n’y a rien à redire sur la position de conduite. Bien placé, les mains logées sur le volant, j’ai pris la route, accélérant parfois vivement uniquement pour le plaisir de la sonorité.
Je sais que certains puristes détestent le son du nouveau 4 cylindres. Soyons sérieux, s’il est un peu moins guttural que l’ancienne génération, il n‘en demeure pas moins définitivement Porsche et se reconnaît de loin, surtout quand on place le véhicule en mode sport avec les échappements à l’avenant.
Il suffit alors d’enfoncer la pédale, de jouer un peu avec les palettes derrière le volant que contrôle la boîte automatique double embrayage PDK 7 rapports, et de se laisser aller pour ressentir tout le plaisir de la route et de la direction hyper sensible. Pas besoin de rouler trop rapidement pour apprécier la conduite unique de cette voiture tellement facile à maîtriser en raison de son équilibre parfait.
Le nouveau châssis, plus léger et définitivement plus rigide, doublé de freins toujours aussi efficaces, rendent l’expérience de conduite quasi parfaite. Pas besoin de puissance excessive, pas besoin de se battre avec la voiture, la Cayman se laisse conduire, mais ne fait jamais disparaître son petit côté rebelle.
Je l’ai souvent dit, la Porsche Cayman est probablement ma Porsche préférée (même si j’apprécie aussi les autres, y compris les versions cabriolets). La Porsche Cayman S 2017 ne fait certainement pas exception.