8 mars 2012 - 00:00
À Acton et Saint-Hyacinthe
La Ressourcerie rend les armes
Par: Le Courrier
Étouffée par une situation financière intenable, La Ressourcerie d'Acton et des Maskoutains a pris la difficile décision de se saborder. Le magasin de Saint-Hyacinthe a fermé ses portes cette semaine.

Étouffée par une situation financière intenable, La Ressourcerie d'Acton et des Maskoutains a pris la difficile décision de se saborder. Le magasin de Saint-Hyacinthe a fermé ses portes cette semaine.

Étouffée par une situation financière intenable, La Ressourcerie d'Acton et des Maskoutains a pris la difficile décision de se saborder. Le magasin de Saint-Hyacinthe a fermé ses portes cette semaine.

Étouffée par une situation financière intenable, La Ressourcerie d'Acton et des Maskoutains a pris la difficile décision de se saborder. Le magasin de Saint-Hyacinthe a fermé ses portes cette semaine.

Incapable de subvenir à ses besoins financiers, La Ressourcerie d'Acton et des Maskoutains a dû se résoudre à mettre la clé dans la porte de ses deux magasins.

La Ressourcerie de Saint-Hyacinthe, qui occupait le local commercial du 1135, boul. Laframboise, a fermé définitivement ses portes mercredi, tandis que le magasin d’Acton Vale, qui se trouvait au 1409, rue Acton, a accueilli ses derniers clients il y a un peu plus de deux semaines. Son personnel était passé de deux à un seul employé. À sa fermeture, toute la marchandise qu’il contenait a été transportée au magasin de Saint-Hyacinthe, qui vient de disparaître lui aussi.

Les deux établissements vendaient principalement des meubles et des vêtements usagers à bas prix à une clientèle composée entre autres d’immigrants, de personnes âgées, de jeunes familles. « Ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de se payer des meubles neufs », signale Roger Lafrance. C’est lui qui avait mis La Ressourcerie sur pied en avril 2009, au terme de trois années d’effort pour monter ce projet d’économie sociale. L’idée lui était venue à l’écocentre où il travaillait, en voyant passer tous ces meubles encore utilisables que les gens envoyaient aux rebuts.Monter le projet s’était avéré une opération complexe en raison du nombre de bailleurs de fonds qui avaient été sollicités. Les CLD d’Acton et des Maskoutains, le Fonds d’économie sociale du Conseil régional des élus de la Montérégie Est, Recyc-Québec, la Caisse populaire Desjardins et la Régie intermunicipale des déchets d’Acton et des Maskoutains étaient au nombre des partenaires de l’organisme à ses débuts.Petit à petit, La Ressourcerie devait s’affranchir des subventions pour finir par voler de ses propres ailes. Car en plus d’encourager le réemploi des biens de consommation tout en aidant les gens dans le besoin, le projet visait la création d’emplois. « Mais notre modèle d’économie sociale n’était pas au point. Quand les subventions salariales se sont arrêtées, les magasins ne généraient pas assez de revenus. On a découvert trop tard que l’ancien directeur général, Michel Rousseau, ne nous avait pas amenés dans la bonne direction. Mais le conseil d’administration non plus n’a pas su prendre les bonnes décisions », a expliqué Roger Lafrance, qui agissait comme trésorier de l’organisme sans but lucratif.Malgré une réduction du personnel pour diminuer les dépenses – le magasin de Saint-Hyacinthe a déjà compté jusqu’à neuf employés – et l’ajout des vêtements usagés pour améliorer l’offre il y a un an, les administrateurs n’ont pu redresser la situation. Il y a un mois, le magasin embauchait encore cinq personnes, mais il n’en restait plus que deux à la fin, dont la directrice générale, Ilham Krim. « Il nous aurait fallu plus de bénévoles. Mais quand tu paies tout le monde… On est bien triste de ce qui arrive, nos clients aussi, mais on mangeait de l’argent tous les mois. Il fallait tout arrêter avant que le conseil d’administration se mette dans le trouble », assure M. Lafrance.

image