14 mars 2024 - 03:00
Départements municipaux
La restructuration remise en doute par Bernard Barré
Par: Sarah-Eve Charland
Le conseiller municipal, Bernard Barré, dénonce la création perpétuelle de nouveaux postes à la Ville de Saint-Hyacinthe.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le conseiller municipal, Bernard Barré, dénonce la création perpétuelle de nouveaux postes à la Ville de Saint-Hyacinthe.Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Ville de Saint-Hyacinthe poursuit la réorganisation de ses différents départements. Les nouvelles modifications apportées au département des travaux publics provoqueront la création de deux postes, ce qui a déplu aux conseillers municipaux Bernard Barré et Guylain Coulombe.

Depuis près d’un an, le conseiller municipal du district La Providence, Bernard Barré, s’oppose à toutes les créations de postes, jugeant que l’accroissement du nombre d’employés créera un fardeau financier trop lourd à porter. Après l’entrée en poste de la nouvelle directrice générale, Chantal Frigon, tous les départements ont fait l’objet d’une analyse menant à une restructuration. À la séance du conseil du 4 mars, un nouvel organigramme a été présenté pour les départements de la gestion des eaux usées et de la biométhanisation ainsi que pour les travaux publics.

Dans le premier cas, M. Barré a affirmé voter en faveur de cette réorganisation en espérant que cette démarche amène le département de la biométhanisation à améliorer les résultats de performance qu’il juge d’ailleurs décevants. La résolution encadrant les modifications au département des travaux publics l’a toutefois dérangé.

« J’ai demandé à ce qu’on me propose un plan B au lieu d’arriver avec cette restructuration-là. Je n’ai pas eu de résultat. Mme Frigon parle souvent des villes comparables et veut s’assurer qu’on soit sur la coche. Je respecte ça. Mais nous [les élus], ce qu’on doit regarder, c’est la capacité de payer des citoyens. D’engager comme ça, ça va faire exploser la masse salariale », affirme-t-il.

Le conseiller du district Saint-Thomas-d’Aquin, Guylain Coulombe, s’est aussi opposé à l’adoption de cette résolution qui représente la première phase de la réorganisation des travaux publics. Cette phase entraînera la création de deux postes.

M. Barré a dévoilé ce à quoi pourraient ressembler les autres phases pour le département des travaux publics, même si les informations n’ont été discutées qu’en séance plénière à huis clos. En 2024, la Ville prévoit de créer sept nouveaux postes dans ce département. Ce serait dix en 2025, treize en 2026 et huit en 2027. « Je n’ai jamais vu un tel chambardement », déplore-t-il.

Les restructurations ont été élaborées à partir des résultats d’un sondage maison auprès d’une quinzaine de municipalités afin de dresser un portrait des ressources humaines en fonction des services et des infrastructures de villes comparables. L’un des objectifs est de réduire le temps supplémentaire et le recours à la sous-traitance, soutient Chantal Frigon. Le processus est presque terminé, il ne reste que le département du génie à analyser.

« On ne part jamais du principe, lorsqu’on restructure, qu’on va ajouter des ressources, précise Mme Frigon. C’est l’optimisation des processus d’abord. Est-ce que les descriptions de tâches sont à jour? Est-ce que le travail est bien partagé? »

Rappelons que la Ville a créé 15 postes, tous départements confondus, en 2022 et 20 en 2023. En 2024, la dépense liée à la masse salariale a atteint 29,9 M$, représentant une hausse de 13,2 % comparativement à l’année précédente. Cela englobe le rattrapage salarial accordé aux cadres et aux pompiers, l’indexation annuelle et l’embauche de huit nouveaux employés.

image