14 août 2014 - 00:00
Sanctions contre le Canada
La Russie dit niet à Olymel
Par: Jean-Luc Lorry
Les sanctions russes de nature alimentaire prises contre le Canada affectent directement les exportations d’Olymel.  Photothèque | Le Courrier ©

Les sanctions russes de nature alimentaire prises contre le Canada affectent directement les exportations d’Olymel. Photothèque | Le Courrier ©

Les sanctions russes de nature alimentaire prises contre le Canada affectent directement les exportations d’Olymel.  Photothèque | Le Courrier ©

Les sanctions russes de nature alimentaire prises contre le Canada affectent directement les exportations d’Olymel. Photothèque | Le Courrier ©

L’arrêt durant un an des importations du porc canadien par la Russie risque d’avoir des conséquences désastreuses sur le carnet de commandes du transformateur de viandes Olymel dont le siège social est situé à Saint-Hyacinthe.

Cette mesure a été prise par les hautes autorités russes en réaction aux sanctions imposées par le Canada dans le cadre de la crise en Ukraine.

La Russie est le deuxième marché en importance pour Olymel qui exporte ses produits dans 65 pays. Selon la Fédération des producteurs de porcs du Québec, 25 % du porc exporté par la province sont destinés à des clients russes.

« Olymel est très interpellé par cette situation que nous ne pouvons contrôler. Pour le moment, nous ne savons pas si nos cargaisons qui se trouvent en mer seront refusées et si les commandes déjà passées seront annulées », indique le porte-parole d’Olymel Richard Vigneault, en entrevue au COURRIER.

L’usine Olymel de Vallée-Jonction et l’usine Red Deer en Alberta sont toutes deux touchées par cet arrêt immédiat des importations russes. Celle de Saint-Hyacinthe qui est spécialisée dans le désossage de fesse de porc expédiait encore dernièrement ses produits en Russie.

« Il y a un mois, nous avons arrêté les exportations de notre usine maskoutaine vers la Russie. Une décision qui n’a rien à voir avec cet embargo », précise M. Vigneault.

Emplois protégés

Le porte-parole d’Olymel assure que les dispositions qui émanent du Kremlin ne provoqueront pas de mises à pied. « Nous allons tout mettre en oeuvre pour réduire les impacts sur notre production et trouver des marchés de remplacement », précise M. Vigneault.

Cette interdiction annoncée par le premier ministre russe Dmitri Medvedev englobe la viande, les poissons, les produits laitiers et les fruits et légumes en provenance du Canada.

Olymel réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 2,5 milliards de dollars et emploie près de 10 000 personnes dont plus de 7 000 au Québec.

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