Trois caméras, dont deux robotiques, feront bientôt leur arrivée à la salle maskoutaine, réputée pour la tenue d’événements corporatifs, de mariages et de spectacles, notamment. Elles seront installées de façon permanente afin de permettre la captation d’événements et leur diffusion en ligne, que ce soit en simultané ou en différé.
Une aide financière représentant 50 % du coût total du projet, incluant l’acquisition d’équipement et la formation de l’équipe technique, a été octroyée à la Salle Théâtre La Scène dans le cadre de l’Entente de développement numérique des entreprises touristiques. Un soutien qui fait une grande différence puisque l’investissement global s’élève à près de 30 000 $.
« Si on n’avait pas eu cette subvention, ce n’était pas évident de se lancer dans des frais comme ça en ne sachant pas si ça va nous aider à survivre », affirme la propriétaire de La Scène, Johanne Dufresne.
Bien que la diffusion numérique ait pris une place importante dans le milieu événementiel en raison de la pandémie, l’acquisition de cet équipement permettra à la salle maskoutaine de bonifier son offre sur une perspective de court terme, mais aussi de long terme.
« Le virtuel et le modèle hybride (virtuel et présentiel) sont là pour rester, estime Mme Dufresne. Même au niveau corporatif, pour des événements qui regroupent des gens de partout au Québec, il sera maintenant possible [pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer] d’assister au déroulement à partir de leur bureau. »
Même si elle ne possédait pas d’équipement encore, La Scène a déjà pu tester le modèle virtuel dans les derniers mois. Elle a notamment reçu Bruno Pelletier, qui est allé faire la captation de deux chansons pour un spectacle corporatif.
« On a vécu une expérience enrichissante avec un résultat positif. Ça nous a permis de nous dire qu’on voulait se lancer là-dedans », indique Mme Dufresne.
Une grosse année à l’eau
Aux dires de Johanne Dufresne, La Scène s’apprêtait à vivre sa meilleure année en 2020. Même si tout est tombé à l’eau et que l’aide financière s’est faite rarissime en raison de son statut particulier, jamais la propriétaire des lieux n’a baissé les bras. « On s’est toujours dit qu’on allait s’en sortir », lance-t-elle sans détour.
À défaut de pouvoir organiser des événements d’envergure, la salle située au coin des rues Concorde et Saint-Antoine, au centre-ville, a tout de même pu recevoir quelques organismes à but non lucratif ou des gens en milieu de travail pour des activités obligatoires – et non sociales – qui devaient se tenir en présentiel.
Quelques spectacles avaient été prévus à l’automne puisqu’il s’agissait de l’un des seuls volets que la salle pouvait exploiter à ce moment. Mais les mesures en lien avec la deuxième vague de la pandémie sont entrées en vigueur avant même que ces spectacles n’aient pu être annoncés.
Un autre volet qui fait la réputation de la Salle Théâtre La Scène, celui des mariages, a également été chamboulé, si bien que toutes les cérémonies prévues en 2020 ont été remises à cette année. Pendant que certains ont déjà préféré reporter leur mariage à 2022, d’autres se sont montrés enthousiastes à l’idée de savoir qu’il sera dorénavant possible de webdiffuser la cérémonie, surtout dans un contexte où le nombre d’invités risque d’être encore limité.
« [Le développement du volet numérique] nous amène une belle lueur d’espoir », se réjouit Johanne Dufresne, en évoquant l’avenir de la Salle Théâtre La Scène. Celle-ci célèbre d’ailleurs cette année son dixième anniversaire depuis qu’elle a vu le jour, en 2011, à la suite de la restauration et la transformation de l’église Christ-Roi.