La Direction de santé publique de la Montérégie souhaite justement mieux documenter le phénomène et est actuellement à la recherche de volontaires pour étudier l’impact des vagues de chaleur sur la population. Les personnes recherchées sont celles qui ont plus de 60 ans et qui vivent dans un endroit non climatisé.
Le Dr Marc-André Lemieux, médecin responsable de l’équipe de santé environnementale, explique que le projet consiste à installer des appareils contenant un thermomètre dans les logements des volontaires pour suivre la température lors des chaudes journées d’été. « Actuellement, l’indicateur principal qu’on utilise est la température extérieure, mais dans certains logements, la température peut monter encore plus haut. On veut savoir à partir de quel degré les gens commencent à ressentir des effets », a-t-il précisé.
À différents moments de l’été, des entrevues seront réalisées avec les participants pour obtenir plus de détails. La santé publique veut notamment savoir ce que les gens font pour se rafraîchir lors d’une vague de chaleur. Une compensation d’une quarantaine de dollars sera remise aux volontaires pour leur participation. Pour donner son nom, il faut contacter Isabelle Tardif au 450 928-6777, poste 14046.
L’étude pourra ensuite servir à mieux outiller les intervenants du milieu de la santé qui se rendent au domicile de leur patient ou bien pour conseiller les gestionnaires d’édifices à logements, a donné en exemple le Dr Lemieux.
En attendant, le médecin donne quand même quelques conseils de base pour passer plus facilement à travers les vagues de chaleur. La recommandation incontournable est de bien s’hydrater en buvant au moins six à huit verres d’eau par jour, préconise le Dr Lemieux. Pour se rafraîchir, il suggère de prendre une douche, de s’éponger avec une débarbouillette humide ou de se rendre dans un endroit climatisé.
La question risque aussi de se poser avec plus en plus d’acuité avec les changements climatiques. « On s’attend à plus de vagues de chaleur », confirme le Dr Lemieux. La dernière d’importance remonte à 2010 et avait créé une « pression sur le système de santé », a-t-il souligné. Un rapport du directeur de santé publique de Montréal a évalué à 106 le nombre de décès « probablement ou possiblement en lien avec la chaleur » sur le territoire montréalais lors de cet épisode de cinq jours de canicule.