21 avril 2022 - 07:02
La semaine de quatre jours mise à l’essai chez Meubles Saint-Damase
Par: Sarah Villemaire
Près de 150 employés répartis dans les installations de Saint-Damase, de Rougemont et de Mississauga en Ontario travaillent pour Meubles Saint-Damase. Photo gracieuseté

Près de 150 employés répartis dans les installations de Saint-Damase, de Rougemont et de Mississauga en Ontario travaillent pour Meubles Saint-Damase. Photo gracieuseté

À compter du 25 avril, la semaine de travail de quatre jours deviendra coutume pour les employés du fabricant de mobilier hôtelier de luxe Meubles Saint-Damase. Cette décision prise par la direction permettra d’offrir une plus grande flexibilité aux travailleurs de ses trois usines au Canada, dont celle située à Saint-Damase.

Le plus sérieusement du monde, les hauts dirigeants ont informé les quelque 150 employés du changement d’horaire le 1 avril. La semaine de travail de 36 heures s’étendra sur quatre jours, du lundi au jeudi, mais les employés seront tout de même rémunérés pour 40 heures.

Mise à l’essai, cette décision administrative a été bien accueillie par les travailleurs. « Les gens ont très bien pris la nouvelle. Ils ont même été surpris de constater qu’on pouvait mettre en place cette méthode dans une usine. Ils ont très hâte de tenter l’expérience », explique Karine Gosselin, directrice des ressources humaines chez Meubles Saint-Damase.

Soucieuse du bien-être de son équipe, l’équipe des ressources humaines avait sondé les salariés quant à leurs réels besoins entourant la conciliation travail-famille. La solution d’une semaine de travail de quatre jours est ressortie à maintes reprises lors des discussions. Cette proposition a d’ailleurs été acceptée rapidement par la direction qui peut se compter parmi les premières à tenter l’expérience dans le secteur manufacturier.

« Notre but est de faire réfléchir les gens et de démontrer qu’on doit faire preuve de flexibilité dans le milieu. Des fois, on en demande beaucoup à nos travailleurs et ce n’est pas rentable de leur imposer des heures supplémentaires. On veut que nos employés aient de l’énergie et qu’ils reviennent reposés après une longue fin de semaine », renchérit Mme Gosselin.

UNE GRANDE FAMILLE

Le carnet de commandes de l’entreprise semble bien rempli pour les deux prochaines années alors que plusieurs grandes chaînes hôtelières provenant du Canada et des États-Unis ont décidé de redécorer leurs espaces.

Afin de répondre à la demande, l’entreprise cherche à pourvoir certains postes, dont ceux de journaliers de production, d’ébénistes et de techniciens en ingénierie. Le salaire d’entrée pour un journalier se situe à 20 $ l’heure en plus des bonifications trimestrielles et de l’augmentation minimale de 2 % par année en lien avec l’inflation.

La direction espère inciter de futurs employés à venir déposer leur candidature grâce à la semaine de quatre jours. « Avec cette nouvelle politique, on souhaite attirer un plus grand bassin de professionnels. Nos objectifs sont de travailler sur la rétention de notre personnel et d’attirer les gens chez nous, car nous sommes une belle grande famille », conclut Mme Gosselin.

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