Justement, l’autre soir, je regardais le coucher de soleil à travers un voile orange causé par les feux de forêt qui font rage dans l’ouest du pays. La « saison des feux » est repartie et ça crépite tellement que le Manitoba et la Saskatchewan ont déclaré l’état d’urgence et, malgré toutes les ressources engagées ici même au pays afin de combattre les incendies, songent à demander l’aide internationale.

D’habitude, c’est nous qui volons au secours des autres pays en feu. Là, visiblement, on est débordés. Et la saison ne fait que commencer, avertissent les scientifiques qui pointent encore une fois la crise climatique comme principale responsable de ces feux toujours plus grands, plus puissants et plus violents d’année en année.

Je résume grossièrement les recherches scientifiques des 50 dernières années. À un moment donné dans notre histoire, on s’est mis à brûler du pétrole. Beaucoup de pétrole.

Puis, la température s’est mise à monter. On a étudié le phénomène et conclu que c’était parce qu’on brûlait trop de pétrole. Donc, tout à fait logiquement, on s’est mis à… brûler plus de pétrole! Pourquoi? Bah, parce qu’on en a beaucoup pis… les jobs hein, que voulez-vous. Faut faire rouler l’économie. Même que le nouveau gouvernement à Ottawa veut faire un grand projet de construction nationale autour du pétrole. En rajouter pendant que ça brûle.

Mais ça ne va pas accentuer la crise climatique et provoquer encore plus de feux de forêt, demandent les écoanxieux?

Oui, répondent les pas-pantoute-anxieux, mais voilà la magie : les inondations vont éteindre les feux et les glissements de terrain vont tout aplatir ensuite.

Je suis rassuré pour les jobs. Il y en aura beaucoup.

En tout cas chez Qualinet.