Imaginez si, de surcroît, en plus d’être plaisante à conduire, la petite sportive présente un look sexy. Difficile de trouver mieux…
C’est exactement ce que présente la toute nouvelle déclinaison de la Mazda MX-5 RF, celle qui a fait tourner toutes les têtes depuis quelques mois dans les salons de l’auto. La RF (pour Retractable Fastback) n’est somme toute rien de plus qu’une Mazda MX-5 dotée d’un toit rigide. Mais attention, pas de n’importe quelle façon.
L’intégration même du toit a été soignée, puisque la mécanique devait s’inscrire à la fois dans la simplicité, mais aussi dans la légèreté. Une belle réussite, puisque la totalité du nouveau mécanisme qui permet de rétracter le toit rigide en 13 secondes à peine, ne pèse qu’une quarantaine de kilos, et réussit à se faufiler dans un espace interne, sans affecter l’espace de chargement de la petite voiture. Spectaculaire.
Il faut dire que la silhouette elle-même de la voiture est spectaculaire. Bien sûr, on a construit sur le design Kodo de la MX-5 et on a conservé la partie avant qui la fait ressembler à une véritable petite sportive italienne. Mais l’intégration du toit, la façon dont les lignes sont découpées, est absolument sans reproche. En fait, sur les plages de Carlsbad, au nord de San Diego où nous avons stoppé pour quelques images, la voiture s’est attiré une véritable nuée d’admirateurs.
Le bémol, car il y en a un, est mince. Comme il s’agit d’une voiture à toit rigide, on a laissé en permanence en arrière des supports de toit. La voiture ressemble donc davantage à une Targa qu’à un cabriolet à proprement parler. Si le style y gagne en finesse, il faut cependant avouer que ces supports nuisent un peu à la visibilité trois-quarts arrière. Il faut donc se retourner fermement pour obtenir une meilleure vue d’ensemble quand on est au volant.
Pas de changement
Outre ce toit rigide rétractable, la Mazda MX-5 RF ne démontre aucun changement face à sa version plus traditionnelle. Toujours dotée d’un moteur 4 cylindres 2,0 litres de 155 chevaux (une puissance bien suffisante pour l’apprécier), c’est au choix une boîte automatique ou manuelle 6 vitesses qui transmet la puissance aux roues arrière. Si le total peut sembler léger, sachez que sur une enfilade de routes californiennes, plus sinueuses et ensoleillées les unes que les autres, la MX-5 RF s’est comportée comme un véritable go-kart, attirant le sourire de son conducteur à chaque déplacement.
Car le poids supplémentaire ne parvient pas à offrir la moindre perte d’équilibre, dont la direction continue d’être précise et les freinages sans reproches. La conception même de l’auto, toute entière tournée vers le conducteur, permet d’en apprécier chaque instant.
Bien sûr, les gens qui comme moi seront un peu enveloppés trouveront l’accès et le confort à bord un peu limites. Tout comme on n’a pas amélioré les espaces de chargements (notamment le coffre à gant logé entre les sièges vers l’arrière) ou l’improbable porte-gobelet, mais ces détails sont vite oubliés sur la route.
On n’achète pas une Mazda MX-5 comme on achète une autre voiture. C’est un véritable coup de cœur qui nous attire et qui nous maintient à son volant. La version RF, on ne le cache pas chez Mazda, devrait attirer une clientèle un peu différente : le prix plus élevé, mais aussi l’allure plus d’un coupé de la voiture devrait élargir l’attrait pour les personnes qui désirent un peu de plaisir de conduite. Reste qu’à plus de 40 000 $, elle est un jouet agréable, mais toujours assez dispendieux!