Le taux de taxation passe donc de 0,29 $ par 100 $ d’évaluation foncière à 0,33 $ cette année.
Pour le propriétaire d’une maison évaluée à 250 000 $, cette hausse représente un montant supplémentaire de 96 $ à débourser, ce qui porte la facture totale à 825 $. Ce calcul ne tient toutefois pas compte de la fluctuation de la valeur foncière de la propriété. Les nouveaux rôles d’évaluation sont déposés par les municipalités tous les trois ans.
La majoration des comptes de taxes provient de la diminution de la péréquation versée par le gouvernement à la CSSH depuis 2008.
Totalisant 8,8 M$ en 2012, cette aide financière a été réduite de moitié en 2013-2014 et diminuée à nouveau de 25 % cette année. Ainsi, la CSSH et ses contribuables doivent compenser une perte de 6,6 M$ en trois ans. L’aide gouvernementale devrait être réduite à zéro l’an prochain.
Adoptée lors du conseil des commissaires du 30 juin, cette hausse de taxation n’engendrera aucun revenu supplémentaire pour la CSSH puisqu’elle sert à combler le manque à gagner de 2,2 M$.
Les citoyens recevront leur compte de taxe au début du mois de juillet. Pour les factures de 300 $ et plus, le montant peut être payé en deux versements, le 5 août et le 6 novembre 2015.
Budget équilibré
Pour une deuxième année consécutive, la CSSH a réussi à adopter un budget équilibré. Elle prévoit des revenus de 159,42 M$ et des dépenses de 159,41 M$.
Si l’organisation avait enregistré des surplus de 1,1 M$ l’an dernier grâce à l’acquisition des locaux du Séminaire, elle a plutôt été obligée d’actualiser son plan de redressement budgétaire pour parvenir à garder la tête hors de l’eau cette année.
La compression budgétaire gouvernementale de 5,5 M$ annoncée pour 2015-2016 se traduit par un manque à gagner de 2,8 M$ dans le budget de fonctionnement de la CSSH.
En plus de compter sur les revenus dégagés par la hausse de clientèle (460 000 $), la CSSH entend diminuer ses dépenses par divers moyens tels que l’optimisation de l’organisation scolaire (200 000 $), la réduction des plans d’effectif du personnel (540 000 $), réduction des allocations aux établissements et aux services administratifs (1 M$) et une diminution des coûts de gestion (200 000 $).
« Ce plan de redressement a été fait en priorisant des pistes qui affectent le moins possible les services directs aux élèves, et ce, même s’il est impensable de prétendre
que des coupures d’une telle ampleur n’affectent pas les services offerts, de façon
directe ou indirecte », a affirmé le président de la CSSH, Richard Flibotte.