20 février 2015 - 00:00
Hôtel des Seigneurs
La tour et le centre des congrès seront démolis
Par: Jean-Luc Lorry
Le pic des démolisseurs s’attaquera prochainement à la tour de l’Hôtel des Seigneurs et à son centre des congrès.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le pic des démolisseurs s’attaquera prochainement à la tour de l’Hôtel des Seigneurs et à son centre des congrès. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le pic des démolisseurs s’attaquera prochainement à la tour de l’Hôtel des Seigneurs et à son centre des congrès.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le pic des démolisseurs s’attaquera prochainement à la tour de l’Hôtel des Seigneurs et à son centre des congrès. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le pic des démolisseurs s’attaquera bientôt à la tour de l’Hôtel des ­Seigneurs de treize étages et au centre des congrès. Cette décision du ­propriétaire met ainsi fin à tout espoir de relance du tourisme d’affaires à cet endroit stratégique de la Ville.

La famille Bibeau qui possède depuis avril 2014 le défunt complexe hôtelier maskoutain a décidé de jeter l’éponge pour tous projets touchant le secteur de l’hôtellerie et des congrès.

« Devant l’impossibilité de réunir les conditions nécessaires à la réalisation d’un projet d’hôtel viable, l’entreprise a pris la décision de revoir la configuration de l’ensemble du site », mentionne France Bouffard de la firme de relations publiques Sphère Communication, qui représente les intérêts de la famille ­Bibeau.

Le propriétaire prévoit bâtir un ­immeuble de bureaux de six étages d’une superficie de 90 000 pieds carrés ainsi que des espaces commerciaux totalisant 50 000 pieds carrés.

Selon certaines sources, le Cinéma 8 des Galeries St-Hyacinthe pourrait ­intégrer le futur complexe commercial.

Rappelons que l’entreprise qui a acheté l’Hôtel des Seigneurs est associée aux Centres d’achats Beauward qui ­possèdent les Galeries St-Hyacinthe.

Le 9 décembre, le vice-président de la construction des Centres d’Achats Beauward, Alain Ouellette, avait ­demandé à la municipalité puis obtenu un permis de démolition pour des ­travaux estimés à 200 000 $.

En juillet 2014, le propriétaire avait commencé la démolition de la partie de l’hôtel qui datait de 1974 et qui ­regroupait l’ancienne réception, la piscine intérieure et le restaurant Les quatre saisons.

Réactions

Robin St-Pierre, président du syndicat (CSN) des travailleurs de l’Hôtel des Seigneurs, a appris de la bouche du ­représentant du COURRIER que l’Hôtel des Seigneurs et son centre des congrès seront bientôt chose du passé.

« Ces derniers jours, j’ai aperçu du ­va-et-vient sur le site de l’hôtel. Il est ­certain que cette histoire allait un jour prendre fin. Nous allons maintenant passer à autre chose… », a indiqué M. St-Pierre, en entrevue au COURRIER.

L’Hôtel des Seigneurs avait fermé ses portes fin décembre 2013 après un long conflit de travail qui avait débuté en ­octobre 2012. Les espoirs d’un retour au travail s’étaient effondrés cet été devant la proposition finale de la famille ­Bibeau, une offre rejettée.

Croisé par LE COURRIER au Salon de l’agriculture, le maire de Saint-Hyacinthe Claude Corbeil n’a pas souhaité nous dire si la démolition complète de l’Hôtel des Seigneurs et de son centre des congrès est une bonne ou une ­mauvaise décision pour la relance du tourisme d’affaires.

« Je ne peux pas présumer de ­l’utilisation du site par le propriétaire puisque cela fait longtemps que je ne lui ai pas parlé », a commenté le maire ­Corbeil.

« Nous sommes rendus au plan B. Nous travaillons de façon importante depuis des mois sur un projet de centre de congrès et d’hôtel d’environ 200 chambres », a-t-il poursuivi.

La tour de treize étages de l’Hôtel des Seigneurs fut construite en 1988 afin de permettre d’augmenter le nombre de chambres à 289, dont 20 suites. Quant au centre des congrès, les travaux de construction avaient débuté au ­printemps 1993, pour un investissement de l’ordre de 12,5 M$.

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