Depuis le 22 juin, 21 œuvres de 13 artistes accrochées à l’entrée de la galerie 1855 se disputent deux prix : la récompense du jury d’une valeur de 100 $, et celle du public qui dépendra du nombre total de votants. Plus de 500 personnes ont déjà fait valoir leur choix en échange de 1 $, dont la moitié ira à l’artiste gagnant. Le thème, « la vie urbaine », se voulait large pour donner une grande latitude aux artistes de tout calibre.
Le concours se veut, en même temps, un prétexte pour découvrir les artistes qui exposent au centre-ville et, qui sait, peut-être faire découvrir un coup de cœur à un visiteur qui décidera de repartir avec une toile! « On sait que les gens qui viennent ici sont des visiteurs, pas des acheteurs, alors on ne mettra jamais la pression aux gens pour acheter. Mais ceux qui désirent le faire encourageront non seulement les artistes, mais aussi les jeunes, parce que 5 % des recettes des toiles vendues iront à Espace carrière pour financer un voyage au Sénégal organisé en 2018 », explique Yannick Viens, le bénévole responsable de la galerie. Il espère, à travers les différentes activités qu’il organise, faire passer le 1855, ouvert depuis décembre 2014, « au palier supérieur ».
Apprivoiser la clientèle
Car pour M. Viens, il n’y a pas de secret pour garder une galerie d’art vivante en 2017 : « La clientèle, il faut la respecter et lui en donner le plus possible », soutient-il. S’il admet que la population du centre-ville n’est pas instinctivement attirée vers les galeries d’art, il croit qu’il faut continuer de l’apprivoiser, notamment avec des activités comme celle qui se termine le 5 août.
Selon lui, l’autosuffisance est la seule avenue possible pour une galerie comme le 1855, n’étant plus en mesure de dépendre des subventions gouvernementales déjà insuffisantes. D’où l’importance cruciale d’attirer l’attention du public maskoutain qui croit encore en l’art local.
Exposition automnale
Le concours actuel n’est pas encore terminé que M. Viens prépare déjà la prochaine activité, qui sera présentée en partenariat avec la députée Chantal Soucy le 2 septembre, sous le vaste thème de « Saint-Hyacinthe, terre agricole ». Chaque artiste participant devra non seulement produire une toile, mais aussi vendre un billet de tirage au coût de 30 $. « Si, par exemple, nous avons 50 toiles et 50 billets de tirage, tout le monde va repartir avec une toile à la fin : c’est gagnant-gagnant », croit M. Viens, qui rêve de voir une participation massive des artistes maskoutains pour l’occasion. Les détails se préciseront à l’approche de septembre.
Yannick Viens invite les curieux à découvrir les 21 œuvres participant à l’expo-concours et à voter d’ici le 5 août. Les votants recevront en échange un « carnet de rabais » auprès de différents commerces du centre-ville. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Yannick Viens invite les curieux à découvrir les 21 œuvres participant à l’expo-concours et à voter d’ici le 5 août. Les votants recevront en échange un « carnet de rabais » auprès de différents commerces du centre-ville. Photo François Larivière | Le Courrier ©
La galerie 1855 Exposition collective située sur la rue des Cascades s’est donné pour mission de faire un lien entre les commerçants du centre-ville, les artistes de la galerie et le public. Elle croit avoir trouvé une formule gagnante avec son dernier concours d’art visuel, qui se termine le 5 août.