La Ville de Saint-Hyacinthe dit s’être basée en partie sur les résultats de cette vérification diligente pour renoncer à faire l’achat de l’aérodrome. Outre l’étape de la vérification, pour laquelle Octant Aviation a facturé des frais de 22 880 $, la Ville lui avait aussi demandé une analyse plus poussée du projet de municipalisation et l’élaboration d’un plan de gouvernance.
Pour ces deux derniers mandats, la firme a déjà obtenu un premier versement légèrement inférieur à 25 000 $, ce qui laisse entrevoir qu’il lui reste une somme de la même ampleur à recevoir. Octant Aviation avait déjà une certaine expertise dans le dossier de l’aérodrome puisque c’est cette même firme qui avait produit les études préliminaires pour le compte de la MRC des Maskoutains au cours des derniers mois. C’est entre autres sur la base de ces constats que la MRC avait décidé de renoncer à acheter l’aérodrome, laissant le soin à la Ville de Saint-Hyacinthe de se lancer toute seule dans cette avenue.
Pour l’élaboration de deux études réalisées pour le compte de la MRC, Octant Aviation avait touché des honoraires de 55 780 $. Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, mentionnait dans notre édition du 2 septembre que les analyses en cours seraient cruciales pour la suite des choses et qu’il espérait que tout soit attaché pour une annonce officielle avant la dissolution du conseil en vue des élections du 7 novembre. La décision finale est finalement tombée hier matin, mercredi, par voie de communiqué (voir autre texte).
Selon nos informations, la Ville de Saint-Hyacinthe était prête à dépenser près de 1 M$ pour acquérir cet aérodrome situé aux limites de la ville-centre et de la paroisse de Sainte-Marie-Madeleine. Outre le coût d’acquisition, Octant Aviation avait estimé à 2,9 M$ sur 10 ans l’opération de remise à niveau des installations. Ces investissements ne prévoyaient pas de rallonger la piste. Cette opération aurait porté la dépense à plus de 5 M$.
La firme estimait toutefois que la piste pourrait difficilement être prolongée puisqu’elle se trouve enclavée par la route 116 et le chemin de fer.
Dans ce contexte, les perspectives de développement et de rentabilité ont convaincu les élus de renoncer à poursuivre leurs démarches.