24 novembre 2011 - 00:00
La Ville achète le couvent de la Métairie
Par: Le Courrier
La Ville compte faire du couvent son nouveau pavillon culturel.

La Ville compte faire du couvent son nouveau pavillon culturel.


Selon plusieurs personnes près du dossier, la vente inclurait également une partie des terrains se situant autour du couvent. L’entrepreneur maskoutain conserverait quant à lui la balance des lots aux fins de développement résidentiel, tel qu’il l’avait prévu depuis plusieurs années. L’entente sera conclue au cours des prochains jours, selon nos informations.

La Ville, qui compte faire du couvent son nouveau pavillon culturel, a prévu une somme de 5,25 M$ pour acquérir et aménager l’édifice dans son dernier Plan triennal d’immobilisation (PTI), dont une dépense de 2,25 M$ en 2012. Le montant total consacré au déménagement des organismes culturels et artistiques a donc été majoré de 1,25 M$ depuis l’an dernier.Pour les deux parties, c’est la fin d’une saga de près de trois ans qui a connu son apogée cet été, lorsque la Ville a finalement refusé la demande de démolition du couvent qu’avait déposée le Groupe Robin, qui prévoyait y construire des condominiums. La Ville avait pourtant adopté, en décembre 2009, un nouveau plan d’urbanisme qui conférait à une portion des terrains une fonction résidentielle à haute densité. Le zonage n’a finalement jamais été modifié. Entre temps, le conseiller de La Providence Bernard Barré a proposé de déménager au couvent de la Métairie les organismes culturels qui se retrouvaient à la rue avec la démolition imminente du Centre culturel. Avec en main un rapport de la firme Patri-Arch confirmant le caractère patrimonial du couvent et des terres qui l’entourent, les conseillers municipaux ont misé sur le rachat de l’édifice pour préserver un « héritage collectif » du pic des démolisseurs. S’en est suivi un long bras de fer entre la Ville et le Groupe Robin, qui ne s’entendaient plus sur la valeur du couvent et des terrains. L’administration municipale a même évoqué en septembre qu’elle n’hésiterait pas à recourir à l’expropriation en ultime recours si le dossier ne sortait pas de l’impasse. Parmi les documents de travail soumis à la Ville par l’entrepreneur maskoutain, une évaluation estimait à 2,6 M$ en dommages et intérêts les pertes encourues par le Groupe Robin, qui doit amputer une large partie de son projet immobilier.Le parc de la Métairie et son couvent étaient autrefois au coeur d’un domaine agricole tenu par les Soeurs de la Charité qui offraient leurs récoltes à l’Hôpital Saint-Charles. La congrégation a par ailleurs joué un rôle de premier plan dans le développement de Saint-Hyacinthe depuis 1850. En s’en portant acquéreur, la Ville de Saint-Haycinthe s’apprête a écrire un nouveau chapitre dans l’histoire du vieux couvent, le transformant en lieu d’arts, de culture et, forcément, de patrimoine.

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