Cette étude avait été réalisée en 2005-2006 par le bureau d’ingénieurs Teknika HBA en vertu d’un mandat de 20 503 $. C’est ce même bureau qui, devenu par la suite Services EXP, a procédé à un réexamen du dossier en 2015 à la demande de l’administration Corbeil, cette fois pour la somme de 22 075 $. Services EXP avait présenté son rapport au conseil le 13 octobre 2015, et les élus en avaient conclu que l’option « tunnel » demeurait le meilleur choix, tant au plan monétaire qu’au plan technique.
Dans son rapport de 2006, Teknika HBA souligne que les trois possibilités de croisement – le passage supérieur, le passage inférieur (le tunnel) et le passage à niveau – avaient été évaluées suivant toutes les normes et règlementations pertinentes, y compris les exigences du CN.
Or, d’après l’étude, c’est uniquement si le passage à niveau avait été retenu comme solution au croisement de la route et des voies ferrées qu’il aurait été nécessaire d’éliminer le passage à niveau du Grand Rang. « La désaffectation du passage à niveau existant doit être prévue compte tenu de la proximité du passage à niveau proposé, et ce, afin de satisfaire aux normes de sécurité du CN », soulignaient les ingénieurs.
À l’égard des deux autres options, le maintien du passage à niveau du Grand Rang ne semblait poser aucun problème particulier. Ce n’est que dans le document préparé par Ville en 2012 pour la consultation publique sur les trois options que l’abandon du passage à niveau du Grand Rang a été soudainement présentée comme une nécessité, peu importe la solution retenue, et cela, sans plus d’explication.
Rappelons que cette idée de démanteler ce passage et de transformer le Grand Rang en cul-de-sac avait été rejetée massivement par les intervenants aux séances publiques d’information de l’automne 2012 sur le projet Casavant.