En décembre 2023, la Maskoutaine Jani Barré avait dénoncé publiquement le manque d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite de la bibliothèque, inaugurée trois mois plus tôt. Parmi les éléments les plus frappants, elle avait observé une porte trop étroite pour une salle de bain dédiée aux personnes handicapées, un dénivellement aux portes d’entrée de l’immeuble et du mobilier non inclusif.
Depuis, la Ville a effectué des vérifications, assure le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard. Elle a organisé deux visites de la bibliothèque avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est et l’Institut Nazareth et Louis-Braille ainsi qu’avec des organismes locaux pour identifier les éléments non conformes.
La Ville en est venue à la conclusion que deux portes n’étaient pas conformes. Elles seront changées aux frais d’un tiers. Le maire n’a pas voulu confirmer l’identité de la partie tierce qui assumera ces coûts.
M. Beauregard estime que la pandémie a brouillé les cartes. La conception des plans de la bibliothèque par la firme d’architecture ACDF a commencé en 2020. La Ville avait sollicité l’accompagnement du CISSS et de l’Institut, mais n’a pas pu compter sur cette aide en raison des mesures sanitaires d’urgence survenues au cours de la même année, ce qui a permis à des irrégularités de se glisser dans les plans.
Saint-Hyacinthe a déposé une demande d’aide financière auprès du Fonds pour l’accessibilité du ministère Emploi et Développement social Canada. Elle espère mettre la main sur une somme de 125 000 $ pour apporter des modifications supplémentaires, comme l’ajout d’ouvre-portes automatiques, de lumières avec interrupteur à hauteur accessible et de chaises avec appui-bras et dossier pour un meilleur support.
« C’est maintenant l’orientation du conseil municipal. On va non seulement s’assurer d’appliquer le Code du bâtiment, mais on va aller plus loin », conclut le maire André Beauregard.