Il s’agit d’une enclave en zone agricole qui a pris forme au début des années 1970, au temps de l’ancienne Paroisse Sainte-Rosalie, une municipalité qui a été fusionnée à Saint-Hyacinthe en 2002, en même temps que l’ex-ville de Sainte-Rosalie.
Il y a longtemps que la Ville songe à régler le problème que posent les eaux usées du Domaine Laliberté en raison de systèmes de traitement inadéquats. Les lots sont trop petits pour permettre l’implantation d’installations autonomes acceptables (fosse septique et champ d’épuration) et il y a rejets d’eaux usées dans l’environnement, a confirmé Brigitte Massé, directrice du Service des communications à la Ville de Saint-Hyacinthe.
Pour ce qui est de la qualité de l’eau souterraine alimentant les puits artésiens, elle est qualifiée de « moyenne » à la Ville. « L’eau est propre à la consommation, elle répond aux normes du Ministère pour ce type d’installations, mais elle ne respecterait pas les normes sur l’eau potable produite par la Ville », a expliqué Mme Massé.
La Ville profiterait donc de la desserte en égout pour installer aussi l’aqueduc dans les rues du Domaine Laliberté. Le projet d’ensemble est apparu en 2012 dans le programme triennal d’immobilisations (PTI), mais a toujours été remis à plus tard par la suite.
Cette année-ci semble la bonne. Le 24 février, les autorités municipales ont tenu une séance d’information au centre communautaire de Sainte-Rosalie pour exposer le projet aux propriétaires concernés – une soixantaine de personnes y ont assisté – et la Ville veut maintenant connaître leur position. « Les gens du Domaine Laliberté ont jusqu’au 11 mars pour nous transmettre leur réponse sur le projet soumis », a souligné le conseiller du district Sainte-Rosalie, Donald Côté, à la séance du conseil de lundi.
Après la réunion, le directeur général, Louis Bilodeau, a été très clair quant aux intentions de la Ville. « Notre objectif, c’est de réaliser les travaux en 2016 », a-t-il annoncé.
Une dépense de 2,23 M$ en 2016 a été inscrite au PTI pour l’urbanisation complète du Domaine Laliberté, le tout avec participation financière de 1,3 M$ des propriétaires riverains. En ce qui concerne l’égout, Louis Bilodeau a expliqué que le projet consistait à relier le réseau du Domaine au réservoir d’une station de pompage, d’où les eaux usées seraient refoulées sous pression vers le collecteur de la rue des Seigneurs Est, lequel s’arrête à la rue des Érables-Argentés. De faible diamètre, la conduite de refoulement ne permettrait pas le branchement de la quinzainede propriétés non desservies le long de la rue des Seigneurs Est, entre la rue des Érables-Argentés et la rue Étienne-Racine, porte d’entrée du Domaine Laliberté. Elle donne accès aux rues Pierre-Leclerc et Réal, celle-ci nommée en l’honneur de Réal Laliberté, créateur du lotissement et toujours résident de Saint-Hyacinthe.
« Nous allons nous en tenir à la décision déjà prise par le conseil municipal de ne pas prolonger le réseau d’égout en zone rurale et semi-rurale », a mentionné M. Bilodeau.
Le maire Claude Corbeil a avoué que la position de l’administration municipale sur ce point avait été plutôt mal reçue sur des Seigneurs Est. « Ça ne fait pas que des heureux », a-t-il admis.