16 février 2017 - 00:00
Règlement de démolition
La Ville s’exclut des procédures
Par: Benoit Lapierre
Avec le nouvel amendement apporté à la règlementation, le comité de démolition n’aura pas à se pencher sur le sort des trois édifices acquis par la Ville à l’angle des rues Marguerite-Bourgeoys et Mondor pour agrandir le stationnement Centre-ville.  Photothèque Le Courrier

Avec le nouvel amendement apporté à la règlementation, le comité de démolition n’aura pas à se pencher sur le sort des trois édifices acquis par la Ville à l’angle des rues Marguerite-Bourgeoys et Mondor pour agrandir le stationnement Centre-ville. Photothèque Le Courrier

Avec le nouvel amendement apporté à la règlementation, le comité de démolition n’aura pas à se pencher sur le sort des trois édifices acquis par la Ville à l’angle des rues Marguerite-Bourgeoys et Mondor pour agrandir le stationnement Centre-ville.  Photothèque Le Courrier

Avec le nouvel amendement apporté à la règlementation, le comité de démolition n’aura pas à se pencher sur le sort des trois édifices acquis par la Ville à l’angle des rues Marguerite-Bourgeoys et Mondor pour agrandir le stationnement Centre-ville. Photothèque Le Courrier

Peu importe où ils se trouvent dans l’agglomération, les édifices devenus la propriété de la Ville de Saint-Hyacinthe échapperont désormais à la règlementation municipale sur les démolitions.


Ainsi en a décidé le conseil municipal à sa séance du 6 février en adoptant un autre projet d’amendement du règlement de démolition qui vient en diminuer davantage le mordant.

Le conseiller David Bousquet a voté contre cette modification règlementaire, après s’être levé pour exprimer de vive voix son désaccord. « Avec ce changement, les bâtiments appartenant à la Ville seront soustraits à la règlementation, ce qui privera le public du droit de se prononcer sur ces démolitions », a-t-il déclaré.

Il a donné l’exemple de l’ancienne usine E.T. Corset, démolie après un long examen de la demande de permis de démolition, ce qui ne pourra plus se produire maintenant avec les propriétés de la municipalité, autres que celles classées monument historique. Cette modification apportée au règlement de démolition survient peu de temps après l’achat, par la Ville, de trois bâtiments anciens abritant 11 logements le long de la rue Marguerite-Bourgeoys dans le but de tout raser pour agrandir le stationnement Centre-ville de 33 cases.

De toute évidence, la Ville ne souhaitait pas que le dossier passe d’abord par le comité de démolition, avec le risque que la procédure enclenche un débat public. Les bâtiments visés se trouvent dans l’une des zones encore soumises à la règlementation sur les démolitions, mais dont sont maintenant exclues les propriétés municipales.

Le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, a expliqué au COURRIER que, dès l’instant où la Ville achetait une bâtisse dans le but de la démolir, il devenait inutile de soumettre le dossier au comité de démolition, formé de trois membres du conseil municipal.

C’est la deuxième fois en l’espace de quatre ans que la Ville allège sa règlementation sur les démolitions, datant de 2007. À l’été 2013, le conseil avait décidé que les demandes de permis de démolition ne seraient plus systématiquement soumises au comité, pour analyse. Depuis ce temps, seuls les immeubles compris dans les zones assujetties aux « plans d’implantation et d’intégration architecturale » (PIIA) sont encore visés par la règlementation, ce qui exclut la majeure partie du milieu bâti et les éléments architecturaux d’intérêt qui s’y trouvent. 

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