Soirée historique pour tous les partis et les points de vue. Il faudra pas mal de recul pour apprécier le nouveau paysage politique que nous avons sous les yeux.
Défaites historiques du Parti québécois, du Parti libéral et du bipartisme. Première fois en un demi-siècle que l’horizon ne sera ni bleu ni rouge, mais bleu pâle avec une forte teinte d’orangé. À vous de choisir l’allégorie. C’tu le jour qui se lève ou la nuit qui tombe?
Les péquistes voient un long tunnel sans lumière : faire pire qu’André Boisclair, fallait le faire. À tel point qu’à la prochaine élection, c’est peut-être Québec solidaire qui accusera le PQ de diviser le vote. Les solidaires sont en pleine poussée de croissance grâce à la jeunesse qui manque si cruellement aux péquistes et le départ de Jean-François Lisée n’y changera pas grand-chose. Surtout pas le retour de PKP. Véronique Hivon aurait l’impression de revivre une labyrinthite.
Quant aux libéraux, à court terme ils doivent être inquiets de voir arriver une ancienne procureure de la Commission Charbonneau à la Justice, mais à long terme, ils devraient être plus inquiets encore de devenir The Liberal Party tellement les francophones leur ont tourné le dos.
C’est encore les abstentionnistes qui ont gagné haut la main, mais la démocratie, contrairement à la musique, ne compte pas les silences. N’empêche, le gouvernement devra aussi gouverner pour le trois quarts des Québécois qui n’ont pas voté pour lui.
François Legault s’est engagé par écrit à réformer le mode de scrutin actuel pour la proportionnelle. Nous verrons bientôt s’il tiendra parole, mais il nous a déjà prouvé pouvoir dire autre chose que ce qui était écrit sur un bout de papier. C’est peut-être un problème de vision? Si c’était corrigé, ça profiterait à tout le monde.