20 avril 2017 - 00:00
Complot à la PHD
L’adolescent de 14 ansplaide coupable
Par: Maxime Prévost Durand
L’adolescent de 14 ans a opté pour un plaidoyer de culpabilité sur six chefs d’accusation, mardi, au Palais de justice de Saint-Hyacinthe. Photothèque | Le Courrier ©

L’adolescent de 14 ans a opté pour un plaidoyer de culpabilité sur six chefs d’accusation, mardi, au Palais de justice de Saint-Hyacinthe. Photothèque | Le Courrier ©

L’adolescent de 14 ans a opté pour un plaidoyer de culpabilité sur six chefs d’accusation, mardi, au Palais de justice de Saint-Hyacinthe. Photothèque | Le Courrier ©

L’adolescent de 14 ans a opté pour un plaidoyer de culpabilité sur six chefs d’accusation, mardi, au Palais de justice de Saint-Hyacinthe. Photothèque | Le Courrier ©

Trois semaines après que son complice de 16 ans ait été reconnu criminellement non-responsable, l’adolescent de 14 ans impliqué dans l’histoire de complot sordide à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme a plaidé coupable à six chefs d’accusation, mardi, au Palais de justice de Saint-Hyacinthe.


Deux de ces chefs sont reliés à un complot pour meurtre visant deux camarades de classe. L’une de ces victimes avait aussi reçu des menaces de mort, tandis que l’autre avait été harcelée. L’accusé avait également planifié d’administrer de la drogue à des adolescentes avant de les violer. Il était d’abord visé par 11 chefs d’accusation, mais certains ont été frappés d’un arrêt conditionnel et un a été retiré par la couronne.

La mère de l’une des victimes, dont la fille était visée par des menaces de mort sur Facebook, est immédiatement entrée en contact avec les parents du garçon de 14 ans lorsqu’elle a été alertée afin de les aviser de la situation. En fouillant le compte de leur fils, les parents ont constaté qu’une autre conversation, avec le coaccusé de 16 ans, faisait état de plans machiavéliques. Ceux-ci ont alors communiqué avec l’école pour régler la situation. Devant la gravité des écrits, la direction de la Polyvalente Hyacinthe-Delorme a alerté la Sûreté du Québec. Leurs casiers avaient alors été fouillés et les deux jeunes avaient été arrêtés.

Dans leurs conversations, qui se sont étendues sur quelques semaines avant la rentrée scolaire, les deux adolescents planifiaient de tuer des camarades de classe, puis de droguer à l’aide de somnifères dans du jus d’autres adolescentes pour ensuite les violer. La procureure de la couronne a d’ailleurs cité quelques passages des conversations, des propos très crus et explicites dont nous vous épargnons les détails.

Une peine à venir

Un rapport prédécisionnel devra être déposé le 19 mai afin que la juge puisse procéder aux représentations sur la peine. « Ce rapport vise à éclairer le tribunal sur quel type d’individu est l’adolescent », a indiqué l’avocat qui le représente, Me Marc-André Leblanc. La couronne a également demandé qu’un rapport sexologique soit déposé à cette date.

Le dossier, dont les procédures se sont étendues sur plusieurs mois notamment en raison des délais à la suite de demandes de rapports psychiatrique et psychologique, a avancé de façon considérable au cours des dernières semaines. Une conférence de facilitation avait été tenue à huit clos la semaine dernière entre les avocats.

Déjà détenu en centre jeunesse depuis plus de sept mois, le garçon de 14 ans devra attendre encore quelques semaines avant de connaître sa peine. « Le jeune est détenu depuis septembre. Est-ce que ça vaut plus de détention? Ce sera à la juge de rendre sa peine à la prochaine date », a conclu Me Leblanc. 

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