27 janvier 2022 - 07:00
L’aéroport de Saint-Hyacinthe vendu à un OBNL
Par: Sarah-Eve Charland
L’aéroport de Saint-Hyacinthe a été vendu. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’aéroport de Saint-Hyacinthe a été vendu. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’aéroport de Saint-Hyacinthe a finalement trouvé preneur. Après la renonciation des instances publiques à la municipalisation de l’immeuble, une corporation à but non lucratif, fondée l’automne dernier, a acheté l’établissement au coût de 835 000 $.

La transaction s’est conclue à la fin du mois d’octobre. La corporation Aéroport de Saint-Hyacinthe a été créée quelques jours avant l’acquisition. Parmi les membres du conseil d’administration, on trouve le président, François Marquis, un résident de Mont-Saint-Hilaire, et le fondateur du Groupe Robin, Robert Robin, au poste de vice-président. L’ancien vice-président de Transport Bessette et Boudreau, René Rouillard, occupe le poste de secrétaire-trésorier. Ce dernier est aussi impliqué à l’Académie de l’aviation de Saint-Hyacinthe.

À la même période, l’ex-maire de Saint-Hyacinthe Claude Corbeil avait d’ailleurs mentionné que des propriétaires de hangars avaient montré un intérêt à se regrouper pour en faire l’acquisition.

La corporation a acquis six lots qui appartenaient à Gabriel Chartier et sa compagnie Placements GAMI. Selon le rôle d’évaluation 2022, la valeur totale de ces lots est de 757 200 $. Cela faisait plus de 10 ans que M. Chartier clamait être prêt à se départir de son aéroport. Placements GAMI avait acquis un premier lot en 1994 et avait acheté progressivement les autres lots jusqu’en 2016.

Rappelons que la Ville de Saint- Hyacinthe avait renoncé à municipaliser l’aéroport en septembre après avoir procédé à des vérifications diligentes. Le conseil des maires de la MRC des Maskoutains avait d’abord rejeté l’idée quelques semaines plus tôt. Il avait basé sa décision sur les conclusions de deux études réalisées par un consultant externe, Octant Aviation de Saint-Hubert. L’état de la piste nécessiterait un investissement d’environ 2 M$ pour la mettre à jour, mais les vérifications diligentes commandées par la Ville prévoyaient plutôt des investissements à la hauteur de 5 M$. Les élus, tant au niveau municipal qu’au niveau de la MRC, ont jugé que les investissements requis étaient beaucoup plus élevés que le potentiel du projet.

Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, a précisé au COURRIER qu’il y aura une conférence de presse au début du mois de février pour dévoiler les tenants et les aboutissants du projet. « [Les propriétaires] travaillent très fort de leur côté pour monter un projet. De notre côté, on leur a dit qu’on les appuierait. On est en train de finaliser tout ça. On est en communication avec l’OBNL et il y a des discussions pour une entente qui sera signée prochainement », mentionne-t-il.

Dans la précipitation, la Ville avait conclu une offre d’achat ciblant le restaurant de l’aéroport pendant que la MRC réfléchissait à l’acquisition. Elle a donc dû conclure la transaction en octobre même si elle avait renoncé à acheter l’ensemble du terrain. « On ne sait pas encore ce qu’on va faire du restaurant de l’aéroport. Est-ce qu’il va être détruit? Rénové? Revendu? On ne sait pas encore. Ça n’a pas été discuté avec le conseil », répond M. Beauregard.

Le président de la corporation Aéroport de Saint-Hyacinthe, François Marquis, n’a pas voulu donner plus d’informations en attendant le point de presse.

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