2 mars 2023 - 07:00
L’agriculteur André Lussier demeure convaincu de la qualité du digestat maskoutain
Par: Sarah-Eve Charland
L’agriculteur André Lussier n’hésite pas à utiliser dans ses champs le digestat produit à l’usine de biométhanisation de Saint-Hyacinthe. Photo Jean-Guy Dorris

L’agriculteur André Lussier n’hésite pas à utiliser dans ses champs le digestat produit à l’usine de biométhanisation de Saint-Hyacinthe. Photo Jean-Guy Dorris

L’agriculteur André Lussier a été surpris en visionnant le reportage de La Semaine verte sur l’utilisation des boues municipales comme fertilisant, diffusé l’automne dernier. Quelques mois plus tard, il demeure convaincu des bienfaits du digestat sur ses terres.

« Je ne m’attendais pas à autant de négatif [dans le reportage]. J’ai gardé la même opinion. Le produit que je prends est sans problème », mentionne-t-il.

Le propriétaire de la Ferme Hélyon à Saint-Hyacinthe a délaissé le fumier de poule pour utiliser le digestat afin de fertiliser ses champs. Au moment de l’entrevue avec LE COURRIER, il venait d’ailleurs de recevoir, dans la même journée, une commande de digestat en provenance de l’usine de biométhanisation maskoutaine. Pour en juger la qualité, il se fie aux analyses prises par son agronome travaillant pour Agri Conseils Maska.

M. Lussier fait d’ailleurs une différence entre les boues d’origine américaine et le digestat, produit notamment à partir de boues municipales de Saint-Hyacinthe (voir autre texte en page 8). « Ce sont deux choses différentes. [Le reportage] a mis les deux choses dans le même panier. Je comprends qu’il y a des gens inquiets de ce qui vient des États-Unis. Le gouvernement compte d’ailleurs mettre un moratoire sur les boues étrangères. »

Aux États-Unis, les boues municipales se révélaient être contaminées par des PFAS. Bien que M. Lussier ne connaisse pas très bien les PFAS, dits contaminants éternels, il dit être rassuré par les actions du gouvernement et de la Ville de Saint-Hyacinthe.

« Ça ne veut pas dire que j’ai une confiance aveugle. Je suis convaincu que c’est un excellent produit, mais il faut garder les yeux ouverts », ajoute-t-il.

C’est pour cette raison qu’il a accepté de participer à une chaire de recherche de l’Université Laval sur l’utilisation de matières résiduelles fertilisantes.

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