Rappelons que Semex appartient à 45 % au CIAQ. En février 2018, LE COURRIER dévoilait que le CIAQ avait pris la décision d’accueillir Boviteq plutôt que de vendre sa propriété de sept hectares sur la rue Sicotte à la Faculté de médecine vétérinaire comme prévu initialement. Les locaux avaient donc été rénovés et le déménagement avait eu lieu en septembre 2019.
« Nous étions en croissance au Canada et aux États-Unis et le site du Grand rang Saint-François ne correspondait plus à nos besoins. D’ailleurs, depuis le déménagement, nous avons connu une augmentation de 10 % du nombre d’employés chez Boviteq », a déclaré Christie Germiquet, vice-présidente aux exploitations pour Semex, en précisant que l’ancien bâtiment était occupé par Boviteq depuis la fin des années 1980.
Questionnée à savoir pourquoi la vente avait tardé, Mme Germiquet a fait allusion à une question de circonstances. « Nous croyons qu’avec la fin de la pandémie, c’est un bon moment pour vendre. Il s’agit d’un site multidisciplinaire qui pourra certainement servir à une autre entreprise », a-t-elle affirmé. D’ailleurs, le site comprend le bâtiment principal, où se trouve le laboratoire, ainsi que des étables, une maison et des terres agricoles cultivables.
Réaction d’EVAH Corp
EVAH Corp est la nouvelle mouture de Prevtec Microbia, l’ancien fleuron de la Cité de la biotechnologie vétérinaire et agroalimentaire de Saint-Hyacinthe. L’entreprise a été créée à l’hiver 2020, puis a commencé ses activités au printemps 2021 et ses essais cliniques pour créer un vaccin porcin dans les anciens locaux de Boviteq qu’elle loue.
Selon Christie Germiquet, tant qu’une transaction n’a pas été conclue, EVAH Corp peut demeurer locataire, mais il est impossible de savoir ce qu’il en adviendra par la suite.
Pour sa part, l’équipe de direction d’EVAH Corp a indiqué avoir été mise au courant de la mise sur le marché de l’édifice qu’elle occupe. Elle évalue donc actuellement les implications de cette nouvelle et est en discussion avec les parties concernées pour assurer la continuité de ses activités.
Toujours pas de plan pour le site de Semex
Pour ce qui est du site de Sainte-Marie-Madeleine qui abritait les activités de Semex jusqu’à leur relocalisation en Ontario en août 2021, Mme Germiquet a indiqué qu’aucune décision n’a encore été prise et n’a donc pas voulu confirmer s’il sera le prochain mis en vente.
Rappelons qu’en août dernier, la directrice générale de la Municipalité, Josée Vendette, avait mentionné au COURRIER que Sainte-Marie-Madeleine ne relancerait pas Semex à ce sujet avant le printemps 2023. Entre-temps, le centre de distribution du CIAQ, qui compte une dizaine d’employés, continuait d’opérer sur place.
Mme Vendette a récemment confirmé au COURRIER qu’aucune relance n’avait été effectuée par la Municipalité puisque plusieurs parties sont déjà sur le dossier, dont Saint-Hyacinthe Technopole qui a affirmé le suivre de près.
