Du 2 au 9 octobre, M. Beaudreault a pu rencontrer des professionnels de la santé œuvrant de près ou de loin dans le domaine de la cancérologie. Cette table ronde réunissant neuf pays francophones a porté sur l’importance de l’accompagnement psychologique du patient stomisé.
Le président de l’ASRY a pu échanger avec des médecins, des chercheurs, des stomothérapeutes et des patients, en plus de visiter des associations, des cliniques, etc. « Cette première rencontre a été d’une richesse indescriptible et l’accueil était au-delà des espérances. Ce périple a été une source d’inspiration et une opportunité immense d’apprentissage. Pendant huit jours, j’ai pu échanger avec plusieurs personnes du domaine et partager nos expériences distinctes », a-t-il souligné.
À Toulouse, à Montpellier ou encore à Nîmes, les rendez-vous avec les spécialistes de la santé étaient quotidiens. Ce voyage a été également une découverte du travail effectué de près avec les personnes stomisées.
Cette rencontre a été webdiffusée en direct. Ce webinaire a pu réunir 149 personnes.
La participation à cette activité a été fructueuse sur plusieurs plans. Jacques Beaudreault rappelle les différents apprentissages tirés grâce à ce périple. Selon lui, les personnes stomisées qui se trouvent en France ont une accessibilité élargie aux soins d’hygiène de stomie. L’achat de ces produits est possible en pharmacie ou dans les centres de stomie. « En France, l’accès est plus facile aux soins et services pour les patients stomisés. Tout est remboursé par le gouvernement. À l’inverse du Québec où il est plus compliqué de se faire payer ses produits de stomie, sans parler des délais d’attente et de la difficulté à s’en procurer. »
M. Beaudreault a pu aussi visiter une clinique de soins de supports qui, selon lui, ne se trouve à aucun endroit au Québec. « Ce concept est unique au monde, d’après ce qu’on m’a expliqué. Au lieu d’aller à l’hôpital, le patient est reçu au sein de cette clinique dans laquelle il passe une seule journée. Ce sont les spécialistes qui se déplacent pour le prendre en charge. C’est le seul endroit spécialisé où tous les soins sont prodigués. Je trouve que c’est une très bonne idée surtout quand on parle de stomie. Les personnes qui vivent avec cette condition manquent souvent de force et d’énergie, donc de cette façon, on leur facilite la tâche. »
L’idée du projet Stomisés sans frontières a émergé en 2021. Jacques Beaudreault et Myriam Teyssié, présidente de l’Union d’associations françaises de stomisés (France), avaient pour ambition de bâtir un pont entre les deux continents. Le dessein de ce projet est de réunir le maximum d’associations de patients stomisés et de veiller au partage des pratiques relatives à la prise en charge et à l’accompagnement des personnes vivant avec une stomie dans les pays francophones.
Rappelons que la marche de cinq kilomètres au profit de l’ASRY qui s’est déroulée le 1er octobre au Cégep de Saint-Hyacinthe a pu récolter 13 000 $. Près de 275 marcheurs ont participé à cet événement automnal.