30 mai 2019 - 14:35
Nouvelle saga historique
L’auteure Josée Ouimet rend hommage aux siens dans La Faute des autres
Par: Maxime Prévost Durand
Josée Ouimet a dévoilé hier le premier tome de sa nouvelle saga historique La Faute des autres, intitulé Les rêves. Photo Annie Beauregard | Le Courrier ©

Josée Ouimet a dévoilé hier le premier tome de sa nouvelle saga historique La Faute des autres, intitulé Les rêves. Photo Annie Beauregard | Le Courrier ©

À la suite du succès qu’a connu sa première trilogie historique La Marche des nuages, l’auteure Josée Ouimet, originaire de Saint-Pie, a dévoilé hier le premier tome de sa toute nouvelle saga pour adultes, intitulé La Faute des autres : Les rêves.

Prenant place au début des années 1940, l’histoire est lancée sous le spectre de la conscription qui plane au-dessus de la tête des jeunes célibataires canadiens en cette grande période de guerre.

On y suit surtout Fernand Dupré, un dur travailleur de Saint-Pie qui contribue sans relâche à la terre familiale de son père, lequel doit la lui céder le moment venu. Un mariage avec sa fiancée Madeleine Gauthier est aussi dans les plans aussitôt qu’il héritera de cette terre. Mais le retour improbable d’un frère aîné, exilé aux États-Unis depuis quelques années pour fuir l’enrôlement obligatoire, viendra changer les plans, tant en ce qui concerne son avenir à la ferme que son mariage imminent.

Pour la première fois de sa carrière, Josée Ouimet s’est inspirée de certains membres de sa famille pour raconter cette histoire. « Le personnage de Fernand Dupré, c’est mon père », avoue-t-elle dans le cadre d’une entrevue accordée au COURRIER la semaine dernière.

Et il n’est pas le seul membre de sa famille à avoir inspiré un personnage dans cette série. En fait, ils sont plutôt nombreux, même si l’auteure a longuement hésité à leur donner vie dans un de ses romans. Ainsi, le personnage portant le nom de Rosario, qui est le frère de Fernand, est l’histoire de son oncle, tandis que Kildare et Adèle reflètent ses grands-parents. Et ainsi de suite. « C’était une façon pour moi de leur rendre hommage », dit-elle.

Parmi les thèmes qui tapissent ce premier tome, il y a celui des « mariages d’intérêt », comme celui de ses parents, souligne Josée Ouimet.

« Je suis née d’un mariage d’intérêt plus que d’amour. Mais mes parents se sont accordés et ils n’ont jamais divorcé. Je trouvais important de le montrer. Ils ont appris à s’aimer et à faire équipe ensemble. »

L’auteure n’est pas elle-même mise en scène dans Les rêves, mais son tour viendra dans le second tome, La réalité, dont la sortie est déjà fixée pour l’automne.

La Deuxième Guerre mondiale, vue de Saint-Hyacinthe

Après avoir couvert la période reliée à la Première Guerre mondiale dans la trilogie La Marche des nuages, il allait de soi que la nouvelle saga de Josée Ouimet se situe au temps de la Deuxième Guerre mondiale.

« C’est dans ces périodes-là que ça bouge beaucoup, affirme l’auteure, qui compte aussi une trentaine de romans pour la jeunesse à son actif. Ce sont les guerres qui influencent les sociétés. »

Pour les férus de l’histoire locale, La Faute des autres retrace la vie maskoutaine de l’époque, avec des références aux industries qu’on y trouvait, à la présence des recrues de la marine canadienne au centre-ville de Saint-Hyacinthe ou à la tragédie de l’incendie du Collège Sacré-Cœur qui a arraché de nombreuses vies. « Il s’en est passé des affaires à Saint-Hyacinthe », dit celle qui habite aujourd’hui dans le quartier La Providence.

Pour souligner la sortie de La Faute des autres : Les rêves, qui paraît aux Éditions Hurtubise, Josée Ouimet tiendra un lancement à la Librairie L’Intrigue, au centre-ville de Saint-Hyacinthe, ce jeudi 30 mai de 18 h à 20 h.

image