3 février 2022 - 07:00
Réouverture des salles de spectacles à la moitié de leur capacité
« Le bal des conversions et des reports est commencé »
Par: Maxime Prévost Durand
Tombé subitement le 20 décembre, le rideau se relèvera enfin à compter du 10 février au Centre des arts Juliette-Lassonde avec la présentation du spectacle de Damien Robitaille en formule distanciation. Photo gracieuseté

Tombé subitement le 20 décembre, le rideau se relèvera enfin à compter du 10 février au Centre des arts Juliette-Lassonde avec la présentation du spectacle de Damien Robitaille en formule distanciation. Photo gracieuseté

Avec la réouverture des salles de spectacles permise dès la semaine prochaine, le Centre des arts Juliette-Lassonde met l’épaule à la roue pour rebrasser ses cartes alors que la capacité sera limitée à 50 % des sièges. « Le bal des conversions en distanciation et des reports est commencé », lance le directeur général et artistique Jean-Sylvain Bourdelais.

La salle maskoutaine n’aura heureusement pas à attendre trop longtemps avant de renouer avec son public. Dès le 10 février, le spectacle de Damien Robitaille pourra y être présenté comme prévu à la suite du travail de conversion qui a été réalisé en raison du retour de la distanciation entre les spectateurs.

Rouvrir à 50 % de sa capacité contient toutefois son lot de défis. Puisque les salles avaient pu renouer avec des capacités complètes à l’automne, tous les spectacles à l’horaire du Centre des arts Juliette-Lassonde pour les prochains mois avaient déjà été vendus sans distanciation. Certains affichaient complet.

« Là, on est limité à 350 spectateurs », souligne M. Bourdelais, en faisant référence à la moitié de la capacité de la grande salle Desjardins.

Malgré ces contraintes, six spectacles prévus d’ici la fin février ont pu être convertis en mode distanciation, à moins de deux semaines d’avis. Il s’agit de ceux de Damien Robitaille, Maude Landry, Louis-Jean Cormier, Tocadéo, Klô Pelgag et C4 | Eva-D. Quatre autres, pour lesquels le nombre de billets vendus surpassait les 50 % de capacité, ont dû être reportés, puis trois sont toujours « suspendus » et en attente d’une décision.

Pour l’instant, un seul spectacle qui affichait plus de la moitié de ses billets vendus pourra être tenu à la date prévue, soit celui de Tocadéo. Plutôt que d’avoir une seule représentation en soirée, une seconde représentation a pu être ajoutée en après-midi. Un tel tour de force ne peut malheureusement pas fonctionner avec tous les spectacles qui surpassent la capacité limitée par les barèmes du gouvernement, plaide M. Bourdelais.

« En ce moment, on est sur le cas du spectacle de Patrice Michaud. On essaie de voir s’il peut être disponible un deuxième soir le lendemain. Il doit être à L’Assomption ce jour-là, mais on essaie de voir avec le diffuseur là-bas s’il prévoit de tenir le spectacle ou s’il avait trop de billets vendus pour pouvoir le présenter. On attend des réponses. Sinon, on devra le reporter », donne en exemple le DG du Centre des arts, témoignant de la logistique complexe que ces contraintes apportent.

Avancer à petits pas

Pour l’instant, on ignore combien de temps les salles devront fonctionner à la moitié de leur capacité. En ce sens, le Centre des arts Juliette-Lassonde préfère avancer à petits pas afin d’être prêt si les mesures devaient s’alléger.

« On commence à penser à mars déjà, on prépare différents scénarios, mais on essaie de ne pas faire d’annonces trop à l’avance, si jamais ça devait changer », explique Jean-Sylvain Bourdelais, qui anticipe un changement de jauge d’ici la mi-mars.

Dans tout le chahut provoqué par la conversion de spectacles, les détenteurs de billets répondent malgré tout présents en forte majorité, confirme le diffuseur. Très peu de gens ont demandé un remboursement, ce dont il se réjouit grandement. À l’opposé, presque aucun nouveau billet n’a été vendu depuis l’annonce de la réouverture des salles de spectacles. M. Bourdelais ne s’est toutefois pas montré surpris de cette donnée et, dans l’immédiat, il souhaite surtout conserver les acquis plutôt qu’aller chercher de nouveaux spectateurs.

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