La Ville de Saint-Hyacinthe a autorisé les travaux de rénovation qui représentent environ 1 M$ en investissement, dont le quart de l’enveloppe a été dédiée à la décontamination. Le bâtiment se composera de 15 logements à terme. Lorsque l’organisme était en fonction, on y trouvait huit logements.

Beatimo – Capital a acheté l’immeuble en juin 2023 au coût de 1 225 000 $. Depuis, les propriétaires ont eu l’autorisation de démolir l’entrepôt annexé au bâtiment en raison de la contamination de cette partie du terrain. À la place du bâtiment démoli, un espace végétalisé devrait être aménagé. « Comment la composante abordable va se concrétiser, on ne le sait pas encore. Est-ce que ça va être à travers notre fondation, qui n’est pas encore lancée, ou par l’Office municipal d’habitation? Ce n’est pas encore défini. L’objectif est de relouer les logements à bon prix. On attend la fin des travaux pour annoncer les prix », soutient Philippe Foisy.

D’ici là, il compte refinancer le bâtiment avec le programme APH Select de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) afin de diminuer le fardeau financier. Les travaux vont bon train. Il espère accueillir ses premiers locataires d’ici l’été.

Selon nos informations, les dernières acquisitions du groupe Beatimo remontent à décembre 2023. On compte au moins jusqu’ici 41 acquisitions au centre-ville de Saint-Hyacinthe pour un investissement de 18,9 M$. Les promoteurs avaient contracté des hypothèques auprès de prêteurs privés au moment d’acquérir les immeubles. Certains d’entre eux ont été refinancés par la suite par des prêteurs hypothécaires plus classiques. Ils ont entre autres pu souscrire des emprunts hypothécaires auprès d’Humania Assurance, anciennement La Survivance, où travaillait M. Foisy.

« Ce ne sont pas toutes les banques qui acceptent de financer des projets où il y a de la décontamination. Les banques n’aiment pas entendre parler de décontamination. Les prêteurs privés sont plus flexibles, mais ils coûtent plus cher. Les banques sortent rarement des sentiers battus. Par la suite, quand les projets avancent, c’est plus facile d’approcher les banques », explique-t-il.

Des projets en attente

La Ville de Saint-Hyacinthe a adopté un règlement par lequel elle autorise un changement de zonage pour le bâtiment abritant Le Centre de la couleur au centre-ville, déjà la propriété de Beatimo. Ce changement vise à autoriser les immeubles jusqu’à 24 logements.

L’objectif est de démolir l’annexe en arrière pour éventuellement construire un immeuble à logements. Le projet de revitalisation n’a pas été déposé au comité consultatif d’urbanisme. La future demande de démolition sera soumise au comité de démolition.

« C’est le premier bâtiment qu’on a acheté! C’est sûr que ce qu’il y a en façade de la rue des Cascades, c’est là pour rester. J’aime le centre-ville. On a une vision qui vise à honorer les institutions de Saint-Hyacinthe, comme le Centre de la couleur. Mais je n’ai pas vraiment d’annonce à faire pour ce bâtiment », affirme Philippe Foisy.

« On est en stand-by sur beaucoup de choses à cause des taux d’intérêt. Ce qui se passe depuis deux ans, c’est du jamais-vu. Les banques prennent peu de risques. Il y a encore plein de freins pour la construction de logements. On a des projets prêts à être développés. Les choses avancent, mais on attend un environnement propice pour construire », conclut M. Foisy.