« C’est une idée que j’avais derrière la tête depuis un moment de faire des sessions live en ligne, même avant la COVID », mentionne le musicien et sonorisateur de métier, qui gère sa compagnie Authentika Productions, en plus d’être le directeur général du studio SPV de Saint-Mathieu-de-Beloeil.
Le concept est plutôt simple : les artistes offriront leur performance en direct du studio SPV, où leur prestation sera captée en haute définition et retransmise simultanément en ligne sur la plateforme Lepointdevente.com. C’est sur ce même site que les spectateurs pourront se procurer des billets pour ces spectacles virtuels. L’argent ira ensuite directement aux artistes et à l’équipe de production.
Déjà une quinzaine d’artistes ont sauté dans l’aventure, qui débutera demain soir, le 26 juin, avec un spectacle du Rodeo Drive Country Band. « Et on espère en présenter une vingtaine au total cet été », soutient Jimmy Lord.
Si la réponse des artistes a été bonne, il reste à convaincre le public d’adhérer à cette formule afin qu’il soit au rendez-vous, croit l’instigateur du projet. Il est toutefois confiant que « les gens auront l’impression d’être avec les musiciens même si c’est projeté sur leur télé », promettant une expérience interactive entre les artistes et le public à la maison.
Parmi les artistes déjà confirmés, on retrouve notamment Jordan Lévesque et Julie Lefebvre, deux ex-candidats à l’émission La Voix, de même que les artistes Mike Goudreau et Izabelle ainsi que le groupe Bounty Hunters, notamment.
« Je tenais à ce qu’on vise large en termes de styles, donc il y a autant de l’hommage que du folk et du country, du blues et même du rock », énumère Jimmy Lord.
Des plans défaits pour Karma
Même s’il ne fait plus autant de spectacles qu’il en a déjà fait, Karma devait participer à plusieurs événements cet été, mais l’impossibilité de tenir des événements culturels extérieurs jusqu’au 31 août est venue défaire tous ses plans.
« On devait jouer à l’Expo agricole de Saint-Hyacinthe, comme on le fait chaque année depuis pratiquement 20 ans, affirme Jimmy Lord. C’était aussi prévu qu’on joue aux Rendez-vous urbains [au centre-ville de Saint-Hyacinthe], au Camping Sainte-Madeleine, puis en Abitibi. » À cela s’ajoutaient un spectacle de la Saint-Jean-Baptiste du côté de Saint-Rémi et quelques prestations dans le cadre de mariages entre autres.
« C’est très insécurisant, avoue le batteur, qui œuvre depuis près de 25 ans avec plusieurs groupes et artistes en tant que pigiste, que ce soit à titre de musicien ou de sonorisateur. Quand j’ai vu que tout était annulé jusqu’au 31 août, je me suis retrouvé à ne plus rien avoir. J’ai des annulations jusqu’en novembre. »
Il n’est toutefois pas resté les bras croisés et sa série de spectacles virtuels, même s’il y songeait depuis un certain temps, se veut une façon de composer avec la nouvelle réalité du milieu artistique. « Je pense que ça va être la nouvelle avenue pour les prochains mois si les gens veulent faire des spectacles. »