Rappelons que le terrain et les installations des Sœurs de la Présentation de Marie ont été cédés au Collège Saint- Maurice en juin 2023 afin de créer un complexe multidisciplinaire où se retrouvera, entre autres, l’école primaire privée La Petite Académie. L’acquisition devrait être officialisée d’ici la fin de l’année. En septembre, les dernières sœurs ont donc déménagé. Déjà, en décembre 2023, une soixantaine d’entre elles avaient quitté les lieux pour s’installer principalement dans des résidences pour personnes âgées. Les travaux de réaménagement devraient être réalisés entre 2028 et 2030.

Déjà à 9 h, le 28 septembre, la file longeant le bâtiment de la maison-mère s’étirait sur plusieurs mètres. « Il y a eu vraiment beaucoup de personnes le samedi et moins le dimanche. Certains qui avaient fait des vérifications sont revenus chercher des choses la deuxième journée. Nous ne nous attendions pas à ça. La grande partie des biens ont été écoulés », a affirmé Sœur Édith Lavoie.

Pour elle, il s’agissait d’une dernière étape importante. Une fois tous les dossiers fermés, les derniers employés quitteront la maison-mère à la fin octobre ou au début novembre, a-t-elle mentionné. Sœur Lavoie est donc totalement satisfaite de la façon dont les deux journées d’emplettes se sont déroulées. « Les gens ont été patients et il faisait beau. Tout le monde était de bonne humeur », a-t-elle souligné.

À leur sortie, les citoyens ont également fait des commentaires très positifs au COURRIER. Ils se sont dits ravis de l’organisation, de l’accueil des sœurs et du personnel ainsi que des trouvailles qu’ils avaient faites de biens en bon état et à prix abordables.

Du matériel diversifié

Un citoyen a souligné que les biens n’étaient pas si anciens en raison de l’incendie du Collège Saint-Maurice en 1992. Les plus vieux objets qui ont attiré l’attention du COURRIER sont une dactylo Underwood conservée en très bon état, une machine à calculer pouvant réaliser quelques opérations seulement, mais qui était pourtant innovatrice à l’époque, et l’une des premières machines à coudre. L’inventaire de tasses anglaises était aussi impressionnant.

Dans la bibliothèque, des bibles, de toutes les grosseurs et reliures, remplissaient les étagères. De nombreux disques vinyle s’y retrouvaient également. Les documents sur la fondatrice de la congrégation, Marie Rivier, étaient aussi nombreux, tout comme les livres sur des artistes réputés, comme Renoir et Monet. D’ailleurs, plusieurs toiles étaient à vendre dans la section des artefacts, mais il s’agissait toutes de reproduction. Les toiles faites de petits points étaient aussi à l’honneur. Dans cette zone, les visiteurs ont aussi aimé les tables organisées par pays ou continent, comme le Japon, le Pérou et l’Afrique, où se retrouvaient des souvenirs des missions réalisées à ces endroits. Des bustes de personnages connus et des colonnes se distinguaient aussi dans le lot.

Les autres pièces de la maison-mère aménagées pour le bazar étaient principalement consacrées à du mobilier, dont trois bancs d’église, quelques bureaux plus anciens et des pupitres d’école d’un certain âge. Les autres meubles et objets du quotidien étaient variés et généralement plus récents. Des fauteuils en tissu aux chaises pliantes en bois en passant par des bancs de toutes sortes, des lampes, des vases, des ventilateurs, des commodes, des buffets, quelques électroménagers et équipements sportifs, tous ont pu y trouver leur compte.