Fin mars, M. Grisé a déposé une demande de permis de brasseur industriel auprès de la Régie des alcools en vue d’être locataire d’une bâtisse qui était occupée par la microbrasserie Brasseurs du Monde.
Une seconde microbrasserie aura ainsi pignon sur rue dans le même parc industriel. Il y a quelques mois, Brasseurs du Monde a déménagé ses installations sur la rue Picard et un édifice industriel agrandi où loge également Vin en Vrac. Une troisième microbrasserie, la Brasserie St-Luke, occupe les anciens locaux de Boris dans le parc industriel Théo-Phenix.
« Cela fait un bout de temps que nous cherchions à maximiser nos opérations. Nous allons continuer à brasser nos bières au centre-ville, mais nous y sommes de plus en plus à l’étroit », indique François Grisé, en entrevue au COURRIER.
« Actuellement, notre production se fait dans l’arrière-boutique où nous disposons d’une superficie de 3 500 pieds carrés », poursuit-il.
Aujourd’hui, l’entreprise brasse une quinzaine de bières différentes. Cette expansion majeure permettra au Bilboquet d’augmenter sa production en passant de 2 000 à 6 000 hectolitres par année.
« Nous allons réaliser des travaux d’aménagement d’envergure. Nous ne pensons pas être opérationnels avant le mois de septembre », considère M. Grisé. Celui-ci prévoit consacrer jusqu’à 1,7 M$ dans l’acquisition de nouveaux équipements.
À l’instar du propriétaire de Brasseurs du monde qui exploitait dans son établissement un salon de dégustation, M. Grisé souhaite lui aussi offrir à sa clientèle la possibilité de déguster sur place les produits du Bilboquet.
« Je compte aussi proposer un service de restauration de mets d’accompagnement qui seront servis lors de dégustationexclusivement et sur réservation », précise François Grisé. Celui-ci prévoit obtenir la réponse des élus sur cette demande prochainement.
En 2016, le conseil municipal avait autorisé l’usage resto-bar à l’intérieur de la nouvelle bâtisse de Brasseurs du Monde. Ce service sera disponible dès cet automne.
Une distillerie
François Grisé vise également l’exploitation d’une distillerie qui sera située dans ses futurs locaux du parc industriel.
« Un permis de distillerie nous permettra de fabriquer des spiritueux comme de la vodka », dévoile le brasseur.
Pour gérer cette nouvelle activité, François Grisé compte s’associer à trois partenaires d’affaires. La concrétisation de ce projet représentera un investissement évalué à 1,2 M$.
Les entreprises détenues par Le Bilboquet emploient près de 20 personnes. Ce projet de développement permettra la création de cinq emplois supplémentaires.