Le coupable, Harjot Singh, un jeune homme de 22 ans, n’a plus aucun statut au Canada, selon ce qui est écrit dans la récente décision de la Commission québécoise des libérations conditionnelles. C’est pourquoi l’Agence des services frontaliers du Canada avait émis un ordre de déportation en avril, soit moins d’un mois après que le camionneur eut reçu sa peine. Toutefois, M. Singh a adressé une demande pour faire suspendre la mesure d’expulsion, mais sans succès.
Compte tenu de ce refus, la Commission québécoise des libérations conditionnelles a accordé la libération conditionnelle d’Harjot Singh « à des fins exclusives de déportation », peut-on lire dans la décision. Le jeune homme demeurera incarcéré jusqu’à ce que les autorités de l’Agence des services frontaliers du Canada le prennent en charge pour procéder à l’expulsion.
M. Singh, qui s’est établi en Ontario il y a six ans, compte maintenant poursuivre ses études dans son pays d’origine. La Commission considère qu’il y bénéficiera d’un encadrement approprié et que son réseau social et familial permettra de faciliter une réinsertion sociale graduelle et sécuritaire.
Rappelons que le conducteur avait omis de faire son arrêt obligatoire, ce qui avait causé la collision, puis il avait poursuivi sa route sur une douzaine de kilomètres avant d’être appréhendé par les policiers. Lors de l’impact, les deux parents avaient été éjectés du véhicule et les trois enfants avaient également subi des blessures. La mère de famille a dû être réanimée deux fois et plongée dans le coma. Heureusement, elle s’en est sorti miraculeusement, mais elle conserve d’importantes séquelles. « Je ne serai plus jamais la même », avait-elle lancé à la sortie du tribunal lors de l’annonce de la peine en mars.