Cette enquête en profondeur irait beaucoup plus loin que l’état de situation commandé par la ministre il y a quelques semaines à peine. Elle viserait entre autres à faire la lumière sur les pratiques de gouvernance et les révélations récentes sur le climat de travail et le lien de confiance entre l’administration du collège et le corps enseignant.

Le cabinet de la ministre Déry laissait au conseil d’administration le soin de choisir le directeur général par intérim afin d’assurer le bon fonctionnement du cégep. Le 23 mai, les administrateurs ont nommé Benoit Lessard à ce poste.

Selon les règles et obligations légales, la personne intérimaire devait être un salarié du collège. M. Lessard occupait jusqu’alors le poste de directeur des affaires étudiantes et de l’international depuis 2021. Il travaille au Cégep de Saint-Hyacinthe depuis 14 ans à titre d’enseignant, puis de directeur adjoint des études – Services à l’enseignement.

Changement au conseil d’administration

Le conseil d’administration s’est réuni en séance extraordinaire le 23 mai en soirée. Quelques heures auparavant, le président Augustin Brais annonçait sa démission, tout comme l’administratrice représentant les parents d’étudiants du collège, Paola Colonnese. Le Syndicat des professeurs du Cégep de Saint-Hyacinthe réclamait la démission de M. Brais depuis que LE COURRIER avait dévoilé qu’il avait bénéficié d’un diplôme honoris causa remis par le collège pour lui permettre de siéger comme administrateur.

À cette séance, le vice-président Patrick Filion n’a pas pu se libérer et n’a donc pas pu assumer la présidence d’office. Les administrateurs ont donc nommé David Francoz afin de présider l’assemblée. Il a présidé le conseil seulement pour cette séance. Les administrateurs devront élire un nouveau président lors du prochain conseil d’administration, dont la date reste à déterminer.

Avant la séance extraordinaire, les trois syndicats et le Regroupement des étudiants et des étudiantes du Cégep de Saint-Hyacinthe (RÉÉCSH) étaient invités à présenter leurs doléances aux membres du conseil. Le directeur général par intérim a demandé à notre journaliste de revenir plus tard au moment où la séance du conseil d’administration commençait officiellement. Le journal n’a pas pu entendre les commentaires des différentes parties impliquées.

Le service des communications n’a accédé qu’au lendemain à notre demande de consulter l’ordre du jour. Notons qu’il n’a pas été lu en début de séance. On y trouvait deux points, soit une mise à jour sur la situation au Cégep et une mise à jour sur la nomination du directeur général par intérim. L’ensemble des points a été traité à huis clos. « Les raisons vous ont été expliquées, a mentionné M. Francoz aux autres administrateurs lors de l’adoption de l’ordre du jour. Il y a des informations confidentielles qui seront discutées, c’est ce qui explique le huis clos. »