10 mai 2012 - 00:00
Les étudiants rejettent l'offre de la ministre
Le Cégep forcé de fermer ses portes
Par: Le Courrier
Lors d'une assemblée extraordinaire tenue lundi, les étudiants ont rejeté à 60,5 % l'offre du gouvernement pour dénouer la crise.

Lors d'une assemblée extraordinaire tenue lundi, les étudiants ont rejeté à 60,5 % l'offre du gouvernement pour dénouer la crise.

Lors d'une assemblée extraordinaire tenue lundi, les étudiants ont rejeté à 60,5 % l'offre du gouvernement pour dénouer la crise.

Lors d'une assemblée extraordinaire tenue lundi, les étudiants ont rejeté à 60,5 % l'offre du gouvernement pour dénouer la crise.

Le Cégep de Saint-Hyacinthe s'est vu forcé de fermer ses portes, mercredi, après que des manifestants aient bloqué l'ensemble de ses accès dès l'aube.

Mardi soir, un appel à la mobilisation, appelé « Maîtres chez nous », avait été lancé sur le réseau social Facebook. On y invitait les étudiants à s’opposer aux « injonctions antidémocratiques qui pleuvent sur notre cégep ». « Reprenons le contrôle de notre Cégep. Redevenons maîtres chez nous! », disait encore la notice.

Mercredi matin, le Regroupement des étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe (RÉÉCSH) s’est dissocié de cette invitation. « Comme nous le faisons tous les jours depuis huit semaines, nous avons lancé une invitation au piquetage sur notre propre page Facebook. Quand nous sommes arrivés ce matin, nous avons eu la surprise de voir des étudiants bloquer les portes », a indiqué le président, Anthony Chiasson-Leblanc. Il a rappelé que les injonctions obtenues par des étudiants en science de la nature pour reprendre leurs cours interdisent au RÉÉCSH d’inciter ses membres à entraver l’accès au Cégep. « Cette information est d’ailleurs relayée sur notre site Web. Nous disons clairement que le piquet de grève doit laisser passer ceux qui désirent entrer au Cégep, pour un cours ou pour d’autres services. Depuis le début de la grève, le RÉÉCSH a toujours agi afin de concilier ces actions avec les principes fondamentaux de notre société de droit et invite ses membres à agir de même. »Les policiers ont effectué une surveillance des lieux et ne sont intervenus que pour briser des chaînes qui avaient été installées sur une porte. La manifestation est demeurée pacifique. Le collège a décrété la fermeture de l’établissement pour la journée, vers 8 h, pour assurer la sécurité de tous.Depuis la semaine dernière, de nouvelles injonctions permettent à quelque 740 étudiants en science de la nature de reprendre un ou plusieurs cours auxquels ils sont inscrits.

Offre rejetée

Lundi, l’association étudiante avait convoqué ses membres afin qu’ils se prononcent sur l’entente survenue entre les leaders étudiants et le gouvernement. Au terme d’une assemblée de plus de trois heures, les étudiants ont rejeté à 60,5 % l’offre sur la table. Ainsi, leur vote de boycott des cours est toujours en vigueur jusqu’au 18 mai, à moins que des précisions apportées à l’entente justifient la tenue d’une nouvelle assemblée.

Dans l’offre sur la table depuis samedi dernier, le gouvernement ne recule pas sur la hausse des droits de scolarité, mais propose de créer un comité chargé d’évaluer l’utilisation des ressources universitaires. Le comité aurait pour objectif de dégager des économies qui pourraient permettre de réduire les frais afférents des universités jusqu’à annuler l’impact de la hausse dans le portefeuille des étudiants. Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), le Maskoutain Léo Bureau-Blouin, s’était d’ailleurs déplacé pour expliquer les termes de cette offre lundi. « Avec les efforts déployés jusqu’ici par le mouvement étudiant, je crois qu’on a eu le mieux que l’on pouvait obtenir du gouvernement, a-t-il dit. Est-ce que de poursuivre la grève et de faire plus de sacrifices permettrait d’obtenir une meilleure offre? C’est aux étudiants de répondre à cette question », a-t-il commenté avant le vote.Pendant que certains fêtaient à l’annonce du résultat, d’autres claquaient la porte, furieux que leurs collègues n’entérinent pas une possible sortie de crise. Après huit semaines de grève, la session d’hiver du Cégep de Saint-Hyacinthe n’est pas encore compromise comme celle d’autres établissements collégiaux. « Il reste que ce sera toute une gymnastique. On s’adapte chaque jour à la situation, non pas pour trouver la solution la plus simple, mais bien celle qui sera dans le meilleur intérêt des étudiants », a conclu la directrice des communications Véronique Blain.

image