7 octobre 2021 - 07:00
Le Centre des arts encore en distanciation jusqu’en novembre
Par: Maxime Prévost Durand
À partir de vendredi, les salles de spectacles pourront à nouveau être remplies à pleine capacité, mais le Centre des arts Juliette-Lassonde compte rester en mode distanciation encore quelques semaines et prendre tout le temps qui lui est alloué, soit jusqu’au 14 novembre, pour s’ajuster. Photothèque | Le Courrier ©

À partir de vendredi, les salles de spectacles pourront à nouveau être remplies à pleine capacité, mais le Centre des arts Juliette-Lassonde compte rester en mode distanciation encore quelques semaines et prendre tout le temps qui lui est alloué, soit jusqu’au 14 novembre, pour s’ajuster. Photothèque | Le Courrier ©

Même si les salles de spectacles avec des places assignées peuvent à nouveau être remplies à pleine capacité à compter de vendredi, le Centre des arts Juliette-Lassonde prévoit de conserver la formule distancée jusqu’à la mi-novembre. Ce sera toutefois avec le retour du masque obligatoire en tout temps, même une fois assis, tel que l’exige à nouveau le gouvernement.

« Pour l’instant, on ne bouge pas avant le 14 novembre [au niveau de la distanciation]. On a jusqu’à cette date pour nous conformer », a souligné le directeur général et artistique du Centre des arts, Jean-Sylvain Bourdelais, en entrevue téléphonique au COURRIER.

Comme la reconversion des spectacles vendus avec distanciation requiert une logistique complexe au niveau du service de billetterie, le Centre des arts a préféré prendre tout le temps qui lui est permis pour s’adapter plutôt que d’ouvrir pleinement ses salles dès vendredi.

« Ça demande beaucoup de travail si on veut ouvrir les salles à pleine capacité. […] On a droit à six semaines pour s’ajuster et on va les prendre », a ajouté M. Bourdelais.

Le Centre des arts évalue néanmoins la possibilité de présenter à pleine capacité quelques spectacles qui affichent présentement complet en formule distanciation, comme ceux des Salebarbes et de Mike Ward. Certains détails liés à la subvention d’aide à la billetterie, qui avait été créée pour compenser les manques à gagner en raison de la distanciation et qui se poursuit jusqu’à la mi-novembre, dicteront la direction que prendra le diffuseur maskoutain.

Quant aux spectacles qui vont au-delà du 14 novembre, le travail de reconversion se mettra en branle au cours des prochaines semaines, mais aucun détail supplémentaire n’a pu être donné à ce sujet pour le moment.

Le masque en tout temps

Que ce soit en formule distancée ou à pleine capacité, le gouvernement a fait savoir que le port du masque redeviendra obligatoire en tout temps dans les salles de spectacles à compter du 8 octobre. Depuis cet été, le masque pouvait être retiré une fois assis à son siège.

La nouvelle a d’ailleurs été accueillie de façon mitigée, tant dans le milieu artistique québécois que chez les spectateurs. On se réjouit de l’augmentation des capacités, mais on se désole que ce soit fait au détriment d’une expérience sans masque.

« On a fait un petit pas en avant, mais aussi un grand pas en arrière », a affirmé M. Bourdelais en référence à cet enjeu épineux.

« On fait pression en ce moment avec nos associations pour que, si on reste en distanciation, on puisse garder la mesure d’enlever le masque, mais on n’a pas eu de réponse encore. Ce qu’on nous a dit, c’est que pour l’instant, ce n’est pas possible [et le masque doit donc être porté en tout temps]. »

Une surprise totale

L’annonce de la réouverture des salles de spectacles à pleine capacité, dévoilée jeudi dernier par le gouvernement québécois, a pris tout le monde par surprise dans le milieu artistique, y compris le Centre des arts.

« C’est vraiment un lapin sorti du chapeau [de la part du gouvernement]. Personne n’était au courant. Nos associations n’avaient pas été consultées. On s’attendait à une augmentation des jauges, mais on s’attendait quand même à rester en distanciation jusqu’au 31 décembre », a affirmé Jean-Sylvain Bourdelais.

Depuis cette annonce, le Centre des arts a été aux prises avec un volume important d’appels et de courriels. Selon le directeur général, trois types de réaction ont pu être observées chez les gens qui les contactent. Il y a ceux qui préféraient avoir un banc de distance et qui ne sont pas prêts à être assis à côté d’un étranger, ceux qui avaient acheté des billets parce qu’il était possible de retirer leur masque durant le spectacle et qui sont déçus de finalement devoir le porter en tout temps, puis ceux qui ont hâte que les salles redeviennent pleines.

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