17 avril 2025 - 03:00
Gestes commis en marge du spectacle de Julien Lacroix
Le Centre des arts Juliette-Lassonde n’entend pas à rire avec le vandalisme
Par: Maxime Prévost Durand
Des actes de vandalisme ont été commis au Centre des arts Juliette-Lassonde (en médaillon) avant le spectacle de l’humoriste Julien Lacroix, samedi. Photothèque | Le Courrier © et gracieuseté
Des actes de vandalisme ont été commis au Centre des arts Juliette-Lassonde (en médaillon) avant le spectacle de l’humoriste Julien Lacroix, samedi. Photothèque | Le Courrier © et gracieuseté
Plus de 600 spectateurs ont ri de bon cœur aux blagues de l’humoriste Julien Lacroix, samedi soir, au Centre des arts Juliette-Lassonde, dans le cadre de sa tournée Le temps au temps. Sa visite a cependant été assombrie par des actes de vandalisme commis sur le bâtiment de la salle de spectacles dans la nuit précédente.

Des affiches ont notamment été posées sur la façade arrière de la salle de spectacle. « Vous riez avec les violeurs », était-il écrit. Un graffiti encore plus explicite ciblant spécifiquement Julien Lacroix avait été peint sur le côté du bâtiment.

Ces gestes ont été vivement dénoncés par le directeur général du Centre des arts Juliette-Lassonde, Jean-Sylvain Bourdelais, qui effectue un retour progressif en poste après avoir dû s’absenter plusieurs mois pour des enjeux de santé. Ce dernier n’entend pas à rire avec le vandalisme.

« Je trouve ça odieux, s’est-il insurgé lorsque joint par LE COURRIER. C’est un geste de délinquance civile que je trouve totalement inacceptable. »

Dès l’arrivée des premiers employés en matinée, samedi, la situation a été prise en main. Un travail de nettoyage s’est enclenché rapidement pour éliminer les traces de cet acte de vandalisme. Les images des caméras de surveillance, sur lesquelles on peut voir les malfaiteurs à l’œuvre, ont aussi été remises à la police.

Selon ce qu’il a été possible d’apprendre, ce serait la première fois que de tels gestes sont posés en marge de l’un des spectacles de Julien Lacroix. On se souviendra que l’humoriste avait été emporté dans la tourmente il y a quelques années à la suite de témoignages relatant des inconduites sexuelles qu’il aurait eues par le passé. Il n’y a jamais eu d’accusation criminelle déposée contre lui par la suite. Il s’était néanmoins retiré de la sphère publique pendant une longue période pour travailler sur lui-même. Sa tournée Le temps au temps, qu’il a lancée en 2023, est sa première depuis cet épisode.

Julien Lacroix avait déjà présenté son spectacle à plus d’une reprise dans le cabaret André H.-Gagnon depuis le début de sa tournée. En raison de la forte demande du public, une dernière représentation avait été ajoutée, dans la salle Desjardins cette fois.

Le diffuseur maskoutain reconnaît qu’une réflexion s’était imposée avant d’insérer le spectacle dans sa programmation. « L’angle pour lequel on a opté en mettant le spectacle en vente, c’est qu’on laisse les gens se faire leur propre idée. Si tu veux venir le voir, tu peux, et si tu ne veux pas, tu ne viens pas. On voulait laisser le libre-choix aux gens », mentionne la directrice générale par intérim, Anouk Charbonneau.

Dans un récent article du Journal de Montréal, Julien Lacroix mentionnait justement qu’il continuait d’être boudé par des diffuseurs dans différentes régions du Québec malgré la demande du public. Dans le cadre de sa tournée Le temps au temps, il a vendu plus de 40 000 billets et donné 150 représentations. Celle-ci doit se terminer à la fin de l’année, a-t-il fait savoir récemment.

Malgré les actes de vandalisme, le spectacle de samedi s’est déroulé sans incident. La direction a tout de même redoublé de vigilance avec ses employés et a demandé à ce qu’il y ait une surveillance policière préventive dans le secteur.

« [Cet incident] ne changera rien dans notre réflexion à l’avenir », a assuré Jean-Sylvain Bourdelais.

« Je suis un grand partisan de la rédemption et je crois en la justice. Je crois en la justice au sens propre », a-t-il laissé tomber en précisant qu’il ne revenait pas aux salles de spectacles de jouer le rôle d’un tribunal.

LE COURRIER a tenté de joindre Julien Lacroix à la suite de cet incident, mais notre courriel est resté lettre morte.

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