13 avril 2023 - 07:00
Le centre-ville de Saint-Hyacinthe reprend du poil de la bête
Par: Adaée Beaulieu
Le directeur général de la SDC centre-ville Saint-Hyacinthe, André Marcotte. Photo gracieuseté

Le directeur général de la SDC centre-ville Saint-Hyacinthe, André Marcotte. Photo gracieuseté

Après avoir été rudement éprouvés par la pandémie, les commerçants du centre-ville de Saint-Hyacinthe ont commencé à voir la lumière au bout du tunnel dans la dernière année. Les activités ont également repris en force dans les rues. C’est ce qu’a dévoilé le directeur général de la Société de développement commercial (SDC) centre-ville Saint-Hyacinthe, André Marcotte, en rencontre avec LE COURRIER à la suite de l’assemblée générale annuelle de l’organisme.

Bien qu’il refuse de dévoiler les états financiers de la dernière année, M. Marcotte, qui occupe ce poste depuis 2021, a tout de même dressé un portrait positif de la situation. Il a précisé que tous les commerces qui s’implantent au centre-ville doivent devenir membres de la SDC. Toutefois, en 2020 et 2021, ils ont été plus nombreux à ne pas pouvoir payer leur cotisation. Les intérêts sur les retards ont d’ailleurs été suspendus pour ces deux années. Le montant des cotisations en retard a atteint un sommet en 2021 soit 35 000 $ sur des cotisations totales d’environ 300 000 $. Actuellement, pour 2022, il reste encore 15 000 $ non payés, mais cela est la norme, selon M. Marcotte.

Pour ce qui est des affaires, il a affirmé qu’elles sont sur la pente ascendante et ne croit pas que les travaux de réfection qui ont débuté dans le secteur auront des impacts importants sur les finances des commerçants. Toutefois, le défi de la pénurie de main-d’œuvre demeure bien présent. Plusieurs commerces sont demeurés avec un horaire réduit depuis la pandémie afin de s’assurer de conserver la qualité du service et de ne pas s’épuiser. « Il n’y a pas de CV qui rentrent. Le gouvernement devrait valoriser davantage les carrières dans la vente au détail », a déclaré M. Marcotte.

Bilan 2022

Ce sont les Rendez-vous urbains qui ont été les premiers à revenir en présentiel depuis 2019 avec les activités qui ont été présentées du 9 juin au 1er juillet 2022. Malgré quatre soirs de pluie sur huit, ils ont tout de même attiré plus de 22 000 personnes dans les rues du centre-ville maskoutain.

Les Samedis Découvertes, du 9 juillet au 25 septembre, en étaient pour leur part à leur deuxième édition. Les visiteurs ont été plus nombreux que lors de la première en 2021, car il y avait l’an passé plus de retour d’activités en présentiel.

Les fresques géantes ont aussi été repeintes et celle de la rue Saint-Denis, complètement refaite. Toutefois, le projet ne sera pas de retour cette année puisqu’il s’agissait d’une initiative pour mettre de la couleur pendant la période sombre de la pandémie. Pendant celle-ci, l’animation n’était pas non plus permise pour la vente trottoir.

Projets 2023

La nouveauté principale de l’année en cours sera la première édition du festival Bouffe, Bière et Boisson qui prendra place du 11 au 14 mai. André Marcotte travaille sur cet événement depuis l’été 2021. Il a raconté que la SDC avait été approchée il y a plusieurs années par Le Festibière de Québec pour tenir un événement à Saint-Hyacinthe, mais que la Ville avait refusé, car il ne s’agissait pas d’un événement impliquant des entreprises locales. M. Marcotte a donc mis la main à la pâte pour développer un festival localement.

Il ne sera pas seulement axé sur l’alcool, mais aussi sur les boissons non alcoolisées et la nourriture. Déjà 40 kiosques, dont 10 alimentaires, ont été réservés sur une capacité de 56, alors que l’objectif était de 35. Plus de détails seront annoncés dans les prochains jours.

Rappelons que ce nouveau festival bénéficiera d’un budget de 100 000 $ puisé à même la subvention de 800 000 $ reçue du ministère de l’Économie et de l’Innovation dans le cadre des projets de relance du centre-ville. Une somme de 300 000 $ de cette subvention est aussi dédiée à la campagne promotionnelle qui débutera le 1er mai.

Changements mineurs au conseil d’administration

Lors de l’assemblée générale annuelle, une seule personne a quitté le conseil d’administration pour des raisons personnelles. Il s’agit de la trésorière Marie-France Millette, de Commun-Tricot. Elle a été remplacée par Thomas Chaput, de la Boutique Amandine, qui était déjà administrateur. Une nouvelle administratrice s’ajoutera, soit Annie Maisonneuve, de la Maison Gustave. Les administrateurs en fin de mandat Sylvie Poirier, de Lingerie Lalonde, et Christopher Leduc, de Umanize, ont été réélus par acclamation.

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