19 novembre 2020 - 14:32
Municipales 2021 à Saint-Hyacinthe
Le champ est libre… pour l’instant
Par: Rémi Léonard
La rencontre électorale organisée par Solidarité populaire Richelieu-Yamaska lors des élections municipales de 2017. On y aperçoit plusieurs candidats défaits ou élus. Photothèque | Le Courrier ©

La rencontre électorale organisée par Solidarité populaire Richelieu-Yamaska lors des élections municipales de 2017. On y aperçoit plusieurs candidats défaits ou élus. Photothèque | Le Courrier ©

Après avoir fait récemment la tournée des élus actuels pour connaître leurs intentions à un an des prochaines élections municipales, LE COURRIER s’est ensuite tourné du côté de la population maskoutaine pour voir si des prétendants étaient prêts à s’annoncer pour briguer un poste à l’hôtel de ville.

Or, le constat est qu’à ce stade-ci, personne n’est prêt à se placer sur les lignes de départ parmi les personnes sondées, que ce soit différents citoyens impliqués dans les enjeux locaux ou des figures connues du milieu.

Oubliez Brigitte… au municipal

L’un des noms qui revient le plus souvent dans les discussions est celui de l’ancienne députée fédérale, Brigitte Sansoucy, que plusieurs auraient voulu voir briguer la mairie. Jointe par LE COURRIER, la principale intéressée a toutefois démenti cette « légende urbaine » plutôt tenace. Si vous avez déjà entendu ces rumeurs, c’est tout à fait normal puisqu’elle-même s’en fait parler régulièrement, a reconnu Mme Sansoucy. Même si elle se dit flattée par ces appels, elle assure ne pas envisager un retour au conseil municipal, elle qui y a déjà siégé de 2009 à 2015, disant avoir déjà « fait le tour » à la Ville de Saint-Hyacinthe.

Il ne faudrait toutefois pas croire qu’elle tourne définitivement le dos à la politique, loin de là, puisqu’elle a ensuite admis vouloir plutôt miser sur une nouvelle candidature sur la scène fédérale. « Je voudrais bien redevenir la députée de Saint-Hyacinthe-Bagot », a-t-elle en effet lancé. Elle vise déjà l’investiture néodémocrate qui pourrait se tenir vers le début de l’année 2021, même si avec un gouvernement minoritaire, la date du prochain scrutin fédéral demeure bien incertaine. Mme Sansoucy assure avoir toujours la piqûre et n’envisage aucunement la retraite pour l’instant.

Un parti, une coalition?

De retour sur la scène municipale, d’autres échos à l’approche des élections 2021 laissent plutôt planer la possibilité qu’un regroupement de citoyens puisse se présenter en bloc contre une certaine vision développée par les élus actuels. Peut-être quelque chose comme les Sagouines lors des dernières élections municipales ou bien un parti formellement enregistré, une initiative rarement vue dans les derrières décennies à Saint-Hyacinthe. Difficile d’en savoir plus puisque les candidats ne semblent toujours pas prêts à se manifester.

Au moment de publier, nous avons toutefois constaté la présence d’un parti politique en processus d’autorisation auprès du Directeur général des élections du Québec. Il s’agit de « Saint-Hyacinthe unie », dont la cheffe inscrite est Marijo Demers, une des citoyennes qui s’impliquent activement dans les enjeux locaux à Saint-Hyacinthe. Elle a également été candidate pour Québec solidaire aux élections provinciales 2018 et enseigne les sciences politiques au Cégep de Saint-Hyacinthe.

Mme Demers n’a pas présenté publiquement son initiative pour l’instant. Elle faisait d’ailleurs partie des personnes contactées par LE COURRIER, mais elle n’avait pas de commentaires à faire à ce moment.

Les Maskoutaines impliquées

Toutes ces suppositions arrivent au moment où Québec lance une campagne visant à favoriser la participation des femmes aux prochaines élections municipales puisqu’elles demeurent sous-représentées dans les instances municipales à travers la province. La Maskoutaine Louise Cordeau, qui est aujourd’hui présidente du Conseil du statut de la femme du Québec, participe d’ailleurs à cet effort, se disant convaincue « qu’en s’engageant en politique municipale, les femmes exercent leur leadership et bâtissent notre société ».

Le message risque de bien passer à Saint-Hyacinthe, où un virage s’est déjà amorcé aux dernières élections municipales, en 2017, où les femmes représentaient 41 % des candidatures, contre une moyenne nationale de 31 %. Le conseil maskoutain a finalement été composé de cinq femmes et de sept hommes. Il reste toutefois un plafond de verre non négligeable qui continue de peser sur la scène municipale puisque Saint-Hyacinthe attend toujours l’élection de la première mairesse de son histoire. Alors, qui suivra les traces d’Huguette Corbeil?

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