C’est le président du conseil d’administration, Jean-François Morin, qui a relaté l’histoire du CIAQ. L’élément le plus important à retenir, selon lui, c’est que les producteurs laitiers se sont mobilisés pour acquérir le CIAQ en 1998, alors qu’il appartenait au gouvernement du Québec depuis 50 ans. Ce sont trois organisations qui ont été représentées par la Fédération des producteurs de lait du Québec lors de la transaction. Le président de l’UPA, Martin Caron, s’est d’ailleurs souvenu de ces événements lors de la cérémonie. Il est arrivé en fonction comme président du CIAQ et de Semex, qui se spécialise dans la production de semences de taureau et dont le CIAQ est en partie propriétaire, un an avant ce moment charnière dans l’histoire du CIAQ.
« Ce dont je me souviens du CIAQ, c’est son côté collectif et familial », a-t-il déclaré, en mentionnant que l’audace des producteurs a aussi permis à l’organisation de se démarquer à l’international.
Rappelons toutefois que, même avant 1998, le célèbre taureau Starbuck, acquis par le CIAQ en 1979 et s’étant démarqué par son imposante stature, était devenu une vedette internationale. Il est d’ailleurs décédé la même année que l’acquisition.
Les cinquante premières années ont aussi été marquées par des innovations importantes. Parmi celles qui ont été soulignées se trouve notamment le succès de la congélation de la semence de taureaux en 1958. Auparavant, elle était utilisée à l’état frais et pouvait se conserver pendant environ deux jours si elle était gardée au froid. Ensuite est arrivée l’utilisation de l’azote liquide en 1964, puis la fondation de Semex en 1974 et celle de Boviteq en 1986, une division de Semex spécialisée dans la fécondation in vitro.
« Ce moment est très important dans la vie de notre organisation. Relever le défi en 1948 d’être les premiers à organiser un réseau d’insémination à travers la province, couplé à un centre de recherche en génétique et en production bovines, et, 75 ans plus tard, être encore le chef de file dans notre domaine, cela demande un engagement profond de chacune des parties prenantes de l’entreprise, une vision claire, un produit de qualité inégalée et un sens de l’innovation qui traverse le temps et les âges afin de nous propulser à travers le temps et le futur, tout en nous préparant à ce qui s’en vient », a résumé la directrice générale du CIAQ, Johanne Chartier.
Mme Chartier a aussi tenu à souligner les projets plus récents. La marque Immunité+, exclusive au CIAQ, qui améliore la santé des bêtes, a vu le jour il y a environ 10 ans. La division des produits de la ferme a aussi été créée il y a cinq ans et une boutique en ligne, la première au Canada, a aussi été dévoilée il y a trois ans. Le CIAQ a également fait partie des finalistes en 2022 dans la catégorie innovation technologique des Mercuriades, un concours organisé par la Fédération des chambres de commerce du Québec. Pour ce qui est du futur proche, un nouveau produit de semences de taureaux sera offert en avril pour permettre de réduire les émissions de méthane et ainsi contribuer au développement durable.