Selon les plans actuels, le CinéMaska comprendrait trois salles de projection, soit une dédiée au cinéma québécois, une aux classiques du monde entier et une aux documentaires et courts-métrages. Une salle de type cabaret et un café bistro seraient aussi aménagés. L’ouverture est souhaitée d’ici 2025. Le projet est estimé à environ 4,1 millions de dollars.
Afin de présenter les grandes lignes du projet au public et de garder les gens informés sur ses avancées, une page Facebook portant le nom CinéMaska a été créée en juin.
« Notre projet est de faire revivre le Théâtre Maska qui a été laissé à l’abandon pendant plusieurs années, de redonner les salles aux citoyens, y mentionne Claude Gagnon, qui agit comme président du conseil d’administration formé pour le CinéMaska. On veut faire un projet communautaire dans lequel on va se servir du cinéma pour discuter de plusieurs projets de société et de questions qui intéressent les gens. On va présenter du cinéma d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui, et aller bien au-delà du cinéma. »
Il reste toutefois encore de nombreuses étapes à franchir avant que le projet se concrétise. Pour l’instant, une offre d’achat a été acceptée pour que l’organisme à but non lucratif puisse faire l’acquisition du bâtiment de l’avenue de l’Hôtel-Dieu, mais il n’y a toujours pas eu de transaction.
« Nous sommes en train de finaliser la structure financière pour compléter l’acquisition du bâtiment. Nous avons toujours l’entière collaboration du vendeur », souligne Christopher Leduc, vice-président du CinéMaska, dans un échange avec LE COURRIER.
Pour que le projet puisse aller de l’avant, différents bailleurs de fonds ont déjà été approchés. Certaines subventions, d’envergure modeste, ont été obtenues dans les derniers mois, notamment pour réaliser une étude de faisabilité et de marché ainsi que pour couvrir les frais d’inspection et de certains experts consultants. Un montant de 10 000 $ a été octroyé par la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, puis un autre de 15 000 $ a été reçu grâce au programme Mesure d’aide au développement des entreprises d’économie sociale.
Une bourse additionnelle de 12 500 $ a aussi été remportée par CinéMaska à la suite d’un vote du public pour les Bourses d’initiatives en entrepreneuriat collectif, plus tôt cette année. Cela a permis « de développer l’image de marque et de financer les premières étapes d’un projet avec la firme d’architectes JCF Architectures du centre-ville de Saint-Hyacinthe », explique M. Leduc.
Jusqu’à maintenant, l’équipe du CinéMaska a aussi fait appel aux connaissances de Mario Fortin, qui a œuvré pendant près de 20 ans au Cinéma Beaubien et au Cinéma du Parc à Montréal, à titre d’expert-conseil.
« Il y a beaucoup d’action qui se passe présentement », se réjouit Claude Gagnon, qui mijote ce projet depuis quelques années.
En parallèle, le travail de mobilisation de la communauté s’active. Un sondage a été partagé sur la page Facebook du CinéMaska afin de connaître l’intérêt et les attentes du public à l’égard de cette salle de cinéma de répertoire. Une tournée au sein de quelques résidences privées pour aînés et de groupes d’aînés de différentes municipalités dans la région a aussi été effectuée pour évaluer les intentions d’assistance de cette clientèle que le projet souhaite rejoindre.
« Nous devons construire notre communauté et informer le public de la nature de notre projet, affirme Christopher Leduc. Il s’agit d’un projet pilote unique en Amérique du Nord qui va au-delà d’un simple cinéma. [D’ici l’ouverture], nous voulons organiser des soirées d’information et peut-être même des démonstrations du type d’activités que nous présenterons une fois que le cinéma sera ouvert. L’idée est de construire les fondations d’une communauté active avant même l’ouverture officielle. »
Si tout va bien, les travaux de revitalisation et d’aménagement débuteraient au second trimestre de 2024, ont fait savoir les instigateurs du CinéMaska.
