Avant même que les p’tits crayons soient aiguisés et placés derrière l’isoloir, près de la moitié des postes de maires et mairesses sont déjà attribués.

Vendredi dernier, ils ont été 525 à être officiellement couronnés sans opposition, ainsi que 3601 conseillers et conseillères.

Châteauguay, comparable à Saint-Hyacinthe avec ses 50 000 habitants, a vu le maire et tout le conseil être élus par acclamation. Magog, Thetford Mines, Joliette, Saint-Eustache et Boucherville ne sont que quelques-unes des villes où un seul candidat à la mairie a été couronné par défaut.

Rassurez-vous, c’est plutôt la tendance inverse pour Saint-Hyacinthe qui aura des courses partout, sauf dans un district, Sainte-Rosalie, où Donald Côté a été réélu pour un cinquième mandat.

Mais être élu par acclamation, est-ce une bonne ou une mauvaise chose? Des fois oui, des fois non, ça dépend.

Certains vont expliquer l’absence de candidatures par le fait que tout va bien dans leurs municipalités. Comme si le fait de ne jamais voir son médecin est la preuve qu’on est en bonne santé. D’autres vont soutenir au contraire que la vitalité d’une démocratie se mesure au nombre de gens qui veulent y participer. Mais en même temps, le Québec compte deux fois plus de municipalités qu’en Ontario, qui a pourtant une population beaucoup plus grande. On se retrouve donc avec de toutes petites municipalités où tout bêtement… y avait juste personne d’autre.

Au fond, les élections par acclamation veulent parfois dire que ça va bien, parfois que ça va mal, mais soulignent surtout un criant manque de relève.

Il faudra y voir pour éviter que les élections municipales ne deviennent l’occasion pour la population de se prononcer… en ne disant rien pantoute!