28 août 2014 - 00:00
Quand l’Éverest nous tombe sur la tête
Le combat d’une éternelle optimiste
Par: Émilie Madore
Marie-Sol St-Onge, Maskoutaine et artiste peintre, est un exemple de persévérance et de courage. Cette miraculée a combattu la bactérie mangeuse de chair en mars 2012. Même après y avoir laissé ses mains et ses jambes, elle est en forme plus que jamais et poursuit ses rêves. Photo courtoisie

Marie-Sol St-Onge, Maskoutaine et artiste peintre, est un exemple de persévérance et de courage. Cette miraculée a combattu la bactérie mangeuse de chair en mars 2012. Même après y avoir laissé ses mains et ses jambes, elle est en forme plus que jamais et poursuit ses rêves. Photo courtoisie

Marie-Sol St-Onge, Maskoutaine et artiste peintre, est un exemple de persévérance et de courage. Cette miraculée a combattu la bactérie mangeuse de chair en mars 2012. Même après y avoir laissé ses mains et ses jambes, elle est en forme plus que jamais et poursuit ses rêves. Photo courtoisie

Marie-Sol St-Onge, Maskoutaine et artiste peintre, est un exemple de persévérance et de courage. Cette miraculée a combattu la bactérie mangeuse de chair en mars 2012. Même après y avoir laissé ses mains et ses jambes, elle est en forme plus que jamais et poursuit ses rêves. Photo courtoisie

Voici la première toile peinte par Marie-Sol à la suite de son amputation aux mains. Photo courtoisie

Voici la première toile peinte par Marie-Sol à la suite de son amputation aux mains. Photo courtoisie

Le 8 mars 2012, la Maskoutaine d’origine Marie-Sol St-Onge entrait d’urgence au Centre de santé et de services sociaux de Trois-Rivières sans savoir que sa vie changerait du tout au tout à la suite du diagnostic : choc septique dû à la bactérie mangeuse de chair. Grâce au soutien de ses proches et de l’amour inconditionnel de son conjoint, elle s’est remise de cette épreuve avec quatre membres en moins. Elle raconte aujourd’hui son histoire à l’intérieur du livre

Marie-Sol est une artiste. Originaire du quartier La Providence, elle s’est toujours intéressée au dessin. Après avoir entrepris des études à l’école de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe en interprétation, elle s’est finalement trouvée plus à l’aise avec l’option production.

Au fil des années, elle a voyagé de ville en ville pour travailler dans le domaine des décors de plateaux télévisés, de casinos, de musées et d’ateliers de décors à Montréal. Marie-Sol et son conjoint Alin décident un jour de poser leurs valises à Trois-Rivières définitivement pour faciliter la vie de famille et démarrer leur propre entreprise de peinture artistique Les Illusarts.

Jamais le couple n’aurait pu imaginer qu’un banal petit mal de gorge originaire d’une infection à streptocoque du groupe A aurait mené Marie-Sol à un stade critique où elle aurait pu y laisser sa vie.

« J’ai été vraiment malade pendant quatre jours avant d’être hospitalisée, raconte-t-elle. Quand on a de jeunes enfants, on est toujours confronté à ce genre de petits virus là, on ne se doutait pas que j’étais en danger de mort. À mon arrivée à l’hôpital, j’ai été mise dans un coma provoqué parce que mon corps n’était plus capable de combattre. Le même jour, mon conjoint a appris que c’était la bactérie qui causait tous ces ravages. »

À son réveil, ses bras et ses jambes étaient emballés et elle ne pouvait bouger. Quand Marie-Sol a appris qu’elle avait failli mourir, ce choc l’a profondément bouleversée et c’est ce qui l’a probablement aidée à se retrousser les manches, à accepter qu’elle avait perdu quatre membres. Malgré tout, elle était toujours en vie.

« Je ne m’imaginais pas laisser mes enfants et mon conjoint. C’est le désir de vivre qui nous a aidés à passer à travers ça. J’étais une personne heureuse et je le suis encore. Je suis restée la même et j’ai mis l’accent sur ce qui me reste, c’est-à-dire la vie qui est si précieuse puisqu’on en a qu’une », raconte Marie-Sol.

Marie-Sol St-Onge et Alin Robert n’ont jamais perdu espoir et ont sans cesse persévéré quand tout allait de travers. Ses prothèses dernier cri lui permettent de réaliser toutes les tâches du quotidien et même de peindre à nouveau avec plus de liberté qu’auparavant.

« Mon travail a été salutaire, rapporte-t-elle. Avant, avec mon entreprise, je devais davantage répondre à des besoins de clients parce qu’on faisait des murales grands formats. Maintenant, je me retrouve devant une toile et je me demande ce que j’ai envie de peindre, quelle émotion a envie de sortir de ma tête, parce que tout part de là-haut, pas de mes mains! »

Marie-Sol est aujourd’hui de retour dans son atelier et cultive le rêve d’exposer ses oeuvres dans une galerie très bientôt. Comme elle le dit, « il faut continuer de croire en la vie, de s’accomplir et d’avoir des buts parce que de belles opportunités nous attendent et il ne faut pas abandonner. »

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