Il habitait alors la région métropolitaine et travaillait à la Société de transport de Montréal (STM), où il avait fait ses débuts comme chauffeur. Puis, la vie a voulu qu’il devienne propriétaire de son terrain de chasse de Saint-Marcel et qu’il vienne s’y installer en 1998.
À son arrivée, la menace d’une fermeture de l’école primaire planait sur le village et il s’est tout de suite intéressé à ce problème. « C’est un peu comme ça que je me suis fait connaître ici. Je trouvais important que Saint-Marcel garde son école et j’ai commencé à m’impliquer pour qu’elle reste ouverte. Je me souviens de m’être fait dire : vous êtes qui, vous? »
De fil en aiguille, il s’est vite retrouvé au conseil municipal, où il a siégé comme conseiller durant 16 ans, d’abord avec le maire Yvon Pesant, puis avec Réjean Bernier au cours des quatre dernières années. Au départ de M. Bernier, il a hérité du fauteuil du maire, à la suite d’une élection sans opposition. « J’ai été conseiller si longtemps que de me faire appeler “Monsieur le maire”, je trouve ça bizarre », glisse celui qui se décrit comme « un gars impliqué qui a sa communauté à cœur ».
Ce maire quiaime se tenir très occupé touche à plusieurs dossiers à la MRC des Maskoutains : transport, aménagement, pacte rural, réseau Internet, sécurité civile. « La sécurité des gens, pour moi, c’est très important. J’ai été formateur en sécurité à la STM et je suis bénévole à la Croix-Rouge depuis 23 ans, maintenant comme facilitateur : je donne de la formation en intervention. Nous devons d’ailleurs élaborer un plan d’intervention municipal et je travaille là-dessus avec le conseil; s’il arrive quelque chose ici, je veux qu’on soit prêts. » M. Beauchamp, qui a eu le malheur de perdre un fils en Afghanistan en 2007, œuvre aussi comme bénévole auprès de l’Armée canadienne, offrant son aide aux familles qui ont perdu un être cher.
L’agrandissement du bureau municipal, qui se trouve toujours dans le minuscule bâtiment qu’occupait la Caisse populaire, près de l’école, est devenu une nécessité et la solution est en train de prendre forme. « On commence à manquer de place. Si on profite d’une subvention, on pourrait agrandir et ajouter la salle du conseil : on est en train de regarder ça. »
Mais jusqu’à nouvel ordre, le conseil municipal continuera de se réunir dans la sacristie de l’église Saint-Marcel, laquelle sert toujours au culte, même si sa nef est devenue une salle communautaire. Tous ces espaces sont loués à la Fabrique par la municipalité. « Ça, c’était une initiative d’Yvon Pesant pour empêcher la fermeture de l’église. Rendons à César ce qui appartient à César », poursuit Robert Beauchamp.
L’avenir de l’école Saint-Marcel redevient d’actualité en 2018, mais pour une heureuse raison. Une nouvelle école sera bientôt mise en chantier juste à côté du bâtiment actuel, tout fissuré à cause du sol instable. Il sera démoli l’an prochain, après l’inauguration du nouvel édifice. « Le projet de l’école est très important pour nous et il nous fait prendre des décisions », souligne le maire de Saint-Marcel.
La relance du journal municipal, une publication qui avait été abandonnée en raison du coût de production, est un autre projet qui se concrétisera en 2018.