1 mai 2025 - 03:00
Le conducteur du Nouveau-Brunswick doit répondre de ses actes
Le corps d’une Maskoutaine retrouvé dans la voiture des heures après l’accident
Par: Adaée Beaulieu
Le corps d’une Maskoutaine a été retrouvé dans la voiture qui a été repêchée de la rivière Yamaska, le 24 avril. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©
Le corps d’une Maskoutaine a été retrouvé dans la voiture qui a été repêchée de la rivière Yamaska, le 24 avril. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©
Un résident du Nouveau-Brunswick a été accusé formellement d’avoir fui les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) de façon dangereuse avant que son véhicule ne sombre dans la rivière Yamaska, à Saint-Hyacinthe, dans la nuit du 24 avril. Vincent Claude Bélair, 38 ans, reviendra au palais de justice de Saint-Hyacinthe, lundi prochain, pour répondre de ses actes. Ceux-ci auraient contribué au décès d’une Maskoutaine.

Douze heures après que le véhicule s’est retrouvé à l’eau au terme d’une poursuite policière, un corps a été retrouvé à l’intérieur de la voiture lorsque elle-ci a pu enfin être ramenée sur la terre ferme. La victime aurait été identifiée comme étant Cynthia Main, selon les informations obtenues par LE COURRIER.

Au moment de procéder à l’arrestation du conducteur, les policiers soupçonnaient l’homme de Rivière-Verte de conduite avec facultés affaiblies et de méfaits. D’autres accusations pourraient toutefois s’ajouter en lien avec les récents événements lorsque l’enquête policière en cours sera complétée.

Vincent Claude Bélair n’en est pas à ses premières frasques. Déjà en 2018, il avait omis de respecter une ordonnance de la cour. En 2017, il s’était aussi évadé de prison à la suite de condamnations pour des histoires de vol et de fraude.

Récapitulatif

C’est un peu après minuit, le 24 avril, que l’accusé aurait effectué une possible infraction au code de la sécurité routière sous les yeux des patrouilleurs de la SQ.

Il aurait toutefois refusé de s’immobiliser, entraînant une courte poursuite policière qui s’est terminée à l’intersection de l’avenue Desaulniers et de la rue Girouard Ouest, à la hauteur de la terrasse Honoré-Mercier.

Le fuyard a été incapable de freiner sa course. Son véhicule a plutôt dévalé la pente de la terrasse et défoncé violemment la balustrade, avant de plonger dans les eaux de la rivière Yamaska, non loin du barrage situé au centre-ville.

La SQ a aussitôt fait appel à l’équipe de sauvetage nautique du Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe. À son arrivée, le conducteur avait réussi à s’extirper de lui-même de son véhicule et à se rapprocher de la berge. Il a été sorti de la rivière avec des blessures graves et installé dans l’embarcation des pompiers, avant d’être ramené sur la rive où il a été pris en charge par les paramédicaux. Il a ensuite été mis en état d’arrestation et transporté en centre hospitalier où son état aurait été jugé stable.

Les pompiers ont quitté les lieux vers 2 h 30 du matin, sans savoir qu’une personne gisait à l’intérieur du véhicule accidenté au fond de la rivière.

C’est seulement un peu après 10 h ce matin-là que l’équipe de plongeurs de la SQ serait arrivée sur place, selon le compte-rendu du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), qui a été chargé d’éclaircir les circonstances du drame.

Selon Steve Chartrand, chef des opérations au Service de sécurité incendie de Saint-Hyacinthe, la SQ aurait demandé vers 9 h aux pompiers de retourner sur place avec leur embarcation pour appuyer les plongeurs dans leurs recherches.

C’est un peu après 11 h que les plongeurs ont été en mesure de confirmer la présence du corps à l’intérieur du véhicule. Une délicate opération a été menée pour récupérer la voiture. Elle a finalement été sortie de la rivière grâce à un camion-grue en début d’après-midi. Il aura toutefois fallu patienter jusque tard en soirée pour que les pompiers maskoutains reçoivent l’ordre de procéder aux manœuvres de désincarcération. Le décès a été constaté sur les lieux.

Cinq enquêteurs du BEI ont maintenant pour mandat de faire la lumière complète sur les faits entourant l’intervention policière de la SQ.

Vu les circonstances de cette affaire, les services de soutien du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont été requis. Une enquête criminelle parallèle concernant les événements survenus a aussi été confiée au SPVM.

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